C'est la dernière ligne droite pour la sélection U 17, partie hier pour le Qatar où elle effectuera le stage précompétitif en vue du Mondial C'est au centre futuriste d'Aspire, à Doha, que les Aiglons vont peaufiner la préparation sanctionnée par un dernier test prévu le 12 octobre contre l'Académie Aspire, deux jours avant le départ pour Charjah, aux Emirats arabes unis. La Tunisie y rencontrera le Venezuela le 18, la Russie le 21 et le Japon le 24 octobre, toujours à 14h00 pour le compte du premier tour de la Coupe du monde. Mardi après-midi à Mégrine, sur une pelouse infâme, les jeunes internationaux ont disputé un match amical contre la Libye, qu'ils ont remporté (3-2). Firas Belarbi sur penalty et Hazem Haj Hassen ont inscrit les buts tunisiens dans un test qui s'est malheureusement révélé d'aucune signification pour le staff national. «Venant la veille de notre voyage, il serait impensable de voir mes joueurs se livrer à fond, indique le sélectionneur national, Abdelhay Ben Soltane. Au contraire, ils m'ont dit avoir évité le contact face à des Libyens rugueux, très engagés et qui ont par-dessus le marché aligné des éléments juniors, d'une toute autre catégorie d'âge qui préparent les éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations juniors. Leur coach l'a d'ailleurs reconnu. Ce test était initialement prévu pour le 5 du mois. Les chambardements subis par notre planning de la préparation l'ont repoussé de trois jours, ce qui lui a enlevé une bonne partie de son intérêt. Malgré tout, j'ai insisté pour faire disputer ce match parce que la Libye ressemble par certains aspects à notre premier adversaire au Mondial, le Venezuela : le même côté imprévisible, le même manque de rigueur, des joueurs capables des plus grands exploits et, dans la foulée, des plus étonnantes étourderies et des naïvetés les plus déconcertantes. Et de ce point de vue, je n'ai pas été déçu», analyse-t-il. Seul le test argentin Pourtant, au bout du compte, Ben Soltane admet que la préparation du Mondial a respecté les moyens du bord : «Elle est loin d'être parfaite, soupire-t-il. Nous n'avons pas pu disputer beaucoup du matches amicaux internationaux. Même le test de mardi à Mégrine, je ne peux pas le classer dans cette catégorie. Seule la sortie contre l'Argentine à Marbella, au stage d'Espagne, revêt le caractère d'un test utile : nous étions ce jour-là opposés à une sélection mondialiste de notre niveau. Et c'est très peu. Cela peut s'avérer trompeur. Nous étions prêts à tous les points de vue : mental, physique, tactique. C'est le match-référence d'autant que les Argentins tenaient à la victoire. L'arbitre espagnol de ce test a commis un tas de bévues qui eurent pour conséquence de me faire chamailler avec l'entraîneur argentin. Ce dernier reste pourtant un ami qui n'a pas hésité à me filer un tas de renseignements sur notre premier rival au Mondial, le Venezuela». Il y a jusqu'à la flatteuse victoire (6-2) contre une équipe de Malaga renforcée par des joueurs d'élite que le patron des cadets refuse de répertorier parmi les rencontres-référence : «Tout simplement parce que personne n'a compris ce qui était arrivé : étions-nous trop forts? Comment étions-nous parvenus à inscrire autant de buts face à un sparring-partner de cette qualité-là? Personne ne veut se faire des illusions, insiste-t-il. Ce jour-là, en effet, Arfaoui a réussi un doublé alors que Hazem Haj Hassen, Aboud, Jelassi et Belarbi ont chacun inscrit un but». En tout cas, Abdelhay Ben Soltane part vers la grande aventure dans le Golfe avec la certitude de poursuivre le travail au sein de la direction technique nationale. «Je vais prendre en main la sélection U 20 dès le retour des Emirats, nous confie-t-il. Le cru actuel U 17 servira de vivier pour un ensemble qui va vite devoir négocier les éliminatoires de la CAN 2015», annonce Ben Soltane.