La plupart des entreprises de la ville ont fermé leurs locaux, alors que les cours ont été suspendus dans les lycées, collèges et écoles Les dépouilles des trois martyrs de la garde nationale originaires de la région sont arrivés, hier, au gouvernorat de Kasserine, dans un seul cortège au niveau de la ville de Sbeïtla, puis dissocié en trois cortèges se dirigeant chacun vers le lieu d'origine, encadrés par de nombreux agents de la sûreté et de l'armée nationales. Un nombre important de citoyens, de membres de la sûreté et de l'armée, des représentants d'associations, d'organisations et de partis politiques, ainsi que des syndicalistes, ont accueilli les dépouilles des martyrs, sans aucune présence de responsable politique national, selon les indications de sources sécuritaires à la correspondante de l'agence TAP à Kasserine. Les familles des martyrs dans les localités de Bouhia (délégation de Fernana), de Belhijet (délégation de Kasserine sud) et Sbeïtla ont reçu, respectivement, les dépouilles du capitaine Imed Hizi, du sergent-chef Ridha Mnasri et de l'adjudant Tahar Chebbi. Par ailleurs et à la suite des agressions terroristes survenues, mercredi, dans la zone de Sidi Ali Ben Aoun (gouvernorat de Sidi Bouzid) et qui avaient fait six victimes dont trois originaires du gouvernorat de Kasserine, l'Union régionale du travail (URT) de Kasserine a appelé, hier matin, ses adhérents et tous les travailleurs dans tous les établissements publics et privés à observer une grève pour toute la journée en signe de deuil. Un communiqué a été rendu public à cet effet et il a été distribué dans toutes les administrations, les établissements éducatifs, sanitaires et publics de la région. La plupart des entreprises de la ville de Kasserine ont répondu à cet appel et fermé leurs locaux, alors que les cours ont été interrompus dans les lycées, collèges et écoles, selon le secrétaire général de l'URT, Amor Mhamdi. D'autre part, un imposant rassemblement populaire a eu lieu devant le siège de l'URT, après une minute de silence à la mémoire des martyrs de la patrie. Une marche a démarré par la suite pour parcourir les principales artères de la ville, avec la participation d'un grand nombre de citoyens, d'élèves, d'étudiants et de représentants de partis, d'organisations, d'associations et de syndicalistes de la région. Les participants ont scandé des slogans faisant assumer au gouvernement la responsabilité de l'effusion du sang des martyrs et l'accusant d'être de connivence avec les terroristes. D'autres slogans appellent au départ du gouvernement dans les meilleurs délais. Deux autres marches populaires ont été organisées à Telept et Fériana, lors de l'accueil de la dépouille du martyr Imed Hizi, alors que deux autres marches à Doghra et Sbeïtla ont accueilli les dépouilles des deux martyrs Ridha Mnasri et Tahar Chebbi.