A 40 ans, l'Argentin fait sensation. Il a encore faim, ce modèle pour tous ! A 10' de la fin du match contre Livourne, le stade San Siro est en «standing ovation» pour la rentrée d'un champion argentin, Javier Zanetti. Le capitaine de l'Inter revient 6 mois après une grave blessure aux ligaments croisés. Le stade, jusque-ici silencieux, se transforme complètement : énorme émotion, il y en avait ceux qui venaient juste pour saluer le retour de cet extraordinaire joueur et champion. 10', oui seulement 10 et trois actions réussies dont un slalom qui amène le second but. Même ceux qui ne portent pas l'Inter sur le cœur s'alignent devant la générosité et l'attitude de Zanetti. C'est un véritable phénomène ce Zanetti ! Un vrai modèle de footballeur professionnel, exemplaire, loyal à son club et déterminé. Il a 40 ans et cela ne l'empêche pas de jouer tel un jeune de 20 ans : jamais il ne triche sur un terrain. Latéral droit, excentré droit, milieu récupérateur, Zanetti a côtoyé des générations de joueurs en Italie depuis 1995. Actuels entraîneurs, joueurs à la retraite, ou consultants à la télé, chacun a pris son chemin, alors que Javier est toujours acteur sur le terrain. Quand on voit l'intérêt que portent les médias à Messi, Ronaldo et Ibrahimovic, on finit par être frustré. Zanetti, lui, n'a même pas le quart de cet intérêt. Tel est fait le football aujourd'hui. Chiffres effrayants A 40 ans, Javier Zanetti, toujours aussi motivé, s'illustre par des «stats» impressionnantes : 978 matches joués avec l'Inter (depuis 1995), 145 matches avec l'Argentine, «Pupi» (son surnom) ou «Il capitano» (après la retraite de Bergomi), a tout vu avec l'Inter : gloire et malheurs. Cinq titres de champion, vainqueur de la Ligue des champions, de la Coupe du monde des clubs, de la Coupe de l'Uefa, de la Coupe d'Italie (4 fois) sans oublier le quintuplé de 2010, y a-t-il un palmarès plus riche?! Sa loyauté à l'Inter est indéfectible : il décline une invitation pour la finale des Jeux olympiques d'Athènes pour s'entraîner avec le club italien. Son retour avant-hier coïncide avec le départ de Moratti de la présidence du club. C'est le seul qui reste de cette époque, tous les autres sont rentrés dans l'histoire. Pour nos joueurs qui se croient «stars» et grands, ils doivent avoir honte quand ils voient Zanetti courir aussi vite à 40 ans. Intéressés par leurs comptes bancaires, par leurs réseaux de mercenaires qui vivent sur leurs restes, incapables de jouer trois matches de suite, dans n'importe quel petit club européen, ils doivent se taire en présence de Javier Zanetti. Ça, c'est un champion et grand joueur. Véritable modèle pour tous, ce Javier!