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Quand tout un peuple chante Hamzaoui et Kafon
«7oumani»
Publié dans La Presse de Tunisie le 11 - 11 - 2013

Sur les réseaux sociaux, dans le bus, sur les ondes des radios, devant les écoles, chez les gens les plus démunis comme les plus riches, le tube séduit tout le monde.
Il suffit de mentionner que le clip de «7oumani», qui n'a coûté que la modique somme de 250 dinars, sur le profil officiel de Hamzaoui Med Amine, ce dernier, a été vu plus de 3 millions de fois pour réaliser l'ampleur qu'a prise cette chanson.
Plus qu'une chanson, un phénomène de société
«7oumani» est, pour ceux et celles qui l'ignorent, parle du quotidien malheureux des habitants des quartiers populaires de la Capitale. Le clip, une succession de courtes séquences des jeunes de ces quartiers, a été tourné à l'Ariana.
Quelques jours seulement après sa mise en ligne, le clip a fait un buzz sans précédent dans la scène de la musique underground en Tunisie. Même les touristes étrangers le chantaient, à un détail prêt : ils chantent «How many» au lieu de «7oumani», appartenance linguistique oblige!
Avec un texte trash, dans lequel Hamzaoui et Kafon n'ont pas mâché leurs mots et ont décrit la réalité telle qu'elle est, et un groove dubstep extraordinaire mélangé à du reggae, «7oumani» a ensorcelé plus d'un et est devenue «LA» chanson du moment.
La réussite de cette chanson, dédiée à une jeunesse souffrante, a dépassé toutes les attentes et a séduit même ceux et celles dont la chanson en question ne «parle» pas. Il suffit d'écouter les voix des deux rappeurs chanter «Nous vivons comme du déchet dans les poubelles » dans les voitures les plus luxueuses pour se rendre compte que «7oumani» est plus qu'une chanson rap, mais un vrai phénomène de société.
Le retour du rap social
Depuis les titres de Balti, «Mama», «Layem» ou encore «Win kénou win Waléw» le rap social a laissé la place au rap politique, surtout depuis la révolution, où se sont distingués des rappeurs comme «Klay BBJ» et «Weld El 15». «7oumani» a, au moins, eu le mérite de redorer le blason du rap social. Le rap qui parle de la souffrance d'une jeunesse délaissée au fin fond des «ghettos» tunisiens. Le rap parle, en effet, le même langage que ces jeunes, s'adresse à eux et parle d'eux et de leur vécu.
«7oumani» et le buzz qu'elle a créé donneront certainement des idées aux autres rappeurs pour un éventuel retour aux sources pour le rap. Le retour au rap social.
Le tube dont avait besoin la scène underground tunisienne?
L'incroyable succès de «7oumani » aura certainement des répercussions positives sur l'ensemble de la scène musicale underground tunisienne. Les maisons de disques, souvent extrêmement avares avec les rappeurs, regarderont les produits underground autrement. Sur un plan commercial, un tel succès pourrait être très fructueux pour ces maisons de disques. Et pour ceux qui s'entêtent à dire que le simple fait de signer avec une maison de disques enlèvera le charme et le côté underground des rappeurs tunisiens, il suffit d'écouter les albums d'Eminem aux Etats-Unis, IAM en France, ou encore Lotfi Double Kanon en Algérie. Commercialisés, ces chanteurs n'ont pas changé de vocation et présentent toujours un rap authentique, qui se veut «justicier dans une société injuste».
Quoi qu'il en soit, «7oumani » a changé quelque chose dans la scène underground tunisienne. Une certaine notoriété est née. Pourvu que cela dure.


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