"La santé fondement essentiel de la qualité de la vie" a été le thème de la 9e journée d'étude organisée par la Chambre des Conseillers, hier après-midi, au Bardo, en présence de M. Mondher Zenaïdi, ministre de la Santé publique. Ces assises ont permis de diagnostiquer la situation du secteur public et privé de la santé, dans le contexte de l'évolution et des développements dans le domaine, à l'échelle nationale et internationale, ainsi qu'au vu de son importance dans l'impulsion du développement économique et social. Elles ont, en outre, offert l'opportunité pour approfondir la réflexion sur les objectifs fixés par le programme présidentiel "Ensemble pour relever les défis" pour le secteur de la santé, durant la période 2009-2014. A l'ouverture de la conférence, M. Abdallah Kallel, président de la Chambre des Conseillers, a indiqué que le choix de ce sujet provient de l'intérêt accordé au secteur de la santé, en Tunisie. Il a rappelé, à ce propos, la haute importance accordée par le Président de la République au secteur, dans l'échelle des priorités nationales, afin qu'il soit un solide pilier du développement humain. Il a ajouté que cette orientation a permis au système national de santé de réaliser des résultats positifs et d'accomplir une grande évolution, au niveau de l'infrastructure. De son côté, M. Mondher Zenaïdi a souligné que cette conférence offre une importante opportunité pour enrichir le dialogue autour de la réalité et des perspectives du secteur de la santé. Il a, dans ce sens, passé en revue l'ensemble des réformes qui ont permis de réaliser une mutation dans le rendement du secteur, ce qui se reflète à travers les différents indicateurs de santé salués à l'échelle régionale et internationale. Il a rappelé, à ce propos, l'attribution de la médaille d'or de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), au Président de la République, en 1996, et le succès de la Tunisie dans la réalisation de l'objectif "la santé pour tous", ainsi que le premier rang arabe et africain occupé par la Tunisie au niveau de l'indicateur de la qualité de la vie, et l'élection de la Tunisie à la présidence de la 63e Assemblée générale de l'OMS. Le ministre a, d'autre part, évoqué les défis auxquels fait face le secteur de la santé, actuellement, notamment les retombées des mutations épidémiologiques et démographiques, l'amélioration du niveau de vie, ainsi que les développements accélérés dans le domaine médical, au niveau des connaissances, des techniques et de la technologie. Il a, à cet effet, mis l'accent sur la détermination à gagner ces défis , en particulier grâce à la rationalisation de la concrétisation des points du programme présidentiel pour la période 2009-2014 qui a souligné de nouveau la place de la santé en tant que droit fondamental et fondement essentiel de la qualité de la vie, au sein des dispositions d'avant-garde qui visent à réaliser une nouvelle mutation prometteuse dans ce domaine vital. Modernisation et autonomie de gestion Dans ce contexte, les efforts sont axés sur l'approfondissement de la stratégie sanitaire et préventive et le renforcement des capacités du secteur public. Ils sont axés également sur le rôle de référence qu'assume ce secteur en matière de soins, de formation et de recherche dans le cadre de la complémentarité avec le secteur privé et la consolidation des acquis nationaux en matière de population et de planning familial, outre la valorisation de sa dimension économique, à travers le rythme soutenu de l'investissement et des exportations. Deux interventions ont été présentées à cette occasion. M. Ridha Souilm, ancien directeur de l'Institut de neurologie de Tunis, a exposé dans la première intervention les perspectives de la qualité des prestations fournies par les établissements de santé. Il y a également avancé des propositions visant à relever les défis de la modernisation du secteur sanitaire en général et des établissements hospitaliers, en particulier. A cet égard ,il a recommandé la redistribution des rôles entre les structures de gestion et celles de tutelle de manière à favoriser l'autonomie de gestion et de plus larges prérogatives aux établissements hospitaliers en matière de gestion des agents et des cadres. Dans la deuxième intervention, M. Boubaker Zakhama, président de la chambre syndicale des cliniques privées, a souligné la place importante qu'occupe le secteur sanitaire et sa contribution à l'œuvre de développement et aux exportations compte tenu de l'évolution qu'il enregistre marquée par l'acquisition et la maîtrise des techniques médicales de pointe. L'évolution du nombre de patients étrangers qui ont recours aux services des établissements hospitaliers tunisiens recommande, a-t-il dit, de mettre à profit les compétences tunisiennes dans ce domaine et d'identifier de nouveaux mécanismes qui confortent la consolidation de l'investissement et de l'exportation des services.