Une nouvelle feuille de route a été définie. Elle doit mener à l'élection d'un nouveau comité directeur «Cela fait quatre jours que j'ai déjà démissionné: une page est tournée. Nous avons travaillé dans des conditions presque impossibles, notamment du point de vue financier», déclare le vice-président Kaïs Saïdi, contacté hier. En fait, c'est l'ensemble du bureau qui a rendu le tablier. Comme la nature a horreur du vide, les autorités régionales ont dû intervenir et multiplier les démarches afin d'installer un comité provisoire chargé de gérer cette phase transitoire précédant l'assemblée générale élective. Celle-ci a finalement été avancée pour se tenir le 29 novembre, au lieu du 22 décembre, date initialement retenue. «Les délais de candidature ont été ouverts depuis hier, conformément aux règlements qui stipulent qu'une quinzaine de jours doivent être mis à profit pour présenter les candidatures», nous apprend Jalel Gharbi, le président sortant, resté à la tête du comité provisoire. Celui-ci se compose d'un ancien président de l'OB, Lotfi El Kefi, de Moncef Fathalli et de deux rescapés du bureau démissionnaire : le secrétaire général Kamel Bouali et le trésorier Amine Saâd, en plus de Mohamed Jaffel, cité comme candidat à la présidence. D'ailleurs, d'après nos sources, il a clairement exprimé son désir de briguer la plus haute responsabilité du club nordiste. Les élections seront précédées d'une assemblée générale ordinaire qui va révéler un déficit d'environ 450 mille dinars. Instabilité chronique Volet technique, comme il fallait s'y attendre, l'Algérien Mohamed Belaredj ne viendra pas. Son passage le week-end dernier à Béja lui a sans doute ouvert les yeux sur le large sentiment de scepticisme, voire de rejet que sa nomination initiale avait suscité. Dans les milieux des Cigognes, on trouvait son CV trop léger et, en tout cas, indigne d'un club de L1 tunisienne. L'ancien technicien du MO Constantine (D3 algérienne) était rentré chez lui sans donner suite à l'enfant du club. Exit Belaredj, on se rabat sur l'enfant du club Mohamed Kouki, qui avait drivé l'équipe en 2007-2008. Rentré depuis quelques mois d'une expérience au Soudan suite à une sérieuse alerte de santé (il a attrapé le paludisme), il était resté en quelque sorte en réserve de la patrie. Hier, il devait signer un contrat en faveur du club de ses premières amours pour aussitôt commencer son bail cet après-midi. En deux saisons, l'OB aura battu tous les records d'instabilité technique, pas moins de cinq entraîneurs étant passés par là: Kamel Zouaghi, Fethi Laâbidi, Mokhtar Arfaoui, Maher Sdiri et Mohamed Kouki. Qui dit mieux ?