Bousculades, altercations et une organisation qui laissait à désirer, l'ouverture de la 16e édition des JTC n'était pas impressionnante. Du déjà vu! Il était 19h15 quand les responsables de la sécurité à l'entrée du Théâtre municipal ont décidé d'ouvrir les portes. Sachant que la pièce d'ouverture, Tsunami, était prévue pour 20h00 et qu'il faisait un froid de canard dehors, tout le monde s'est précipité à l'entrée. Résultat : bousculades, énervement et petites querelles. Sans parler du problème presque existentiel de la réservation des places. Un problème qui a empêché quelques-uns d'accéder au théâtre, bien que munis de leurs cartons d'invitation, et qui a entraîné quelques altercations verbales entre les refoulés et la sécurité. La sécurité a également été renforcée. Un détecteur de métaux était installé à l'entrée du Théâtre municipal et tous les sacs, même ceux des personnalités connues, étaient fouillés, une mesure de sécurité obligatoire par ces temps durs, mais qu'il fallait lui prévoir du temps pour éviter ce cafouillage organisationnel. L'ouverture tardive des portes a obligé les organisateurs à retarder le début de la pièce Tsunami d'une heure. Une heure de retard lors d'une ouverture des Journées théâtrales de Carthage, ça ne passe pas inaperçu et ça fait des mécontents! Une panoplie de personnalités Nombreux étaient les artistes et hommes politiques qui se sont déplacés pour suivre l'ouverture des JTC. Nous avons pu remarquer Moëz Toumi et Kaouther Bardi du côté des artistes et Abdelwaheb Hani et Ajmi Lourimi du côté des politiciens. Ce dernier a quitté le Théâtre municipal de Tunis furieux après la pièce Tsunami. Membre du parti islamiste d'Ennahdha, il a jugé la pièce offensante pour l'Islam et pour son parti. Quant aux artistes, ils ne se sont pas fait prier pour manifester leur déception de cette ouverture devant les caméras de télé. Cependant, l'ambiance était bon enfant entre les différents personnages publics qui se sont formés en cercles de discussions où la politique et l'art étaient les principaux sujets abordés. Vu du poulailler Alors que l'ouverture affichait complet, une cinquantaine de places sont restées libres. Après une heure du début de la pièce Tsunami, les places libres étaient beaucoup plus nombreuses. Bon nombre de spectateurs, qui sont restés jusqu'à la fin de la pièce, se sont mis à manipuler leurs portables pour passer le temps. Quelques participants à la 16e édition des JTC ont assisté à l'ouverture, dont la délégation d'Oman qui est venue au complet. Les artistes d'Oman se sont fait remarquer par leur habit traditionnel. Conditions misérables Le travail des journalistes lors de l'ouverture des JTC n'était pas une balade de santé. Loin de là. Entre les agents de sécurité, toujours aussi impulsifs, qui ne toléraient pas qu'on prenne en photo les bousculades à l'entrée du théâtre, et Wahid Essaafi, directeur du festival international des JTC, qui refusait catégoriquement de nous accorder une déclaration (sécurité d'Etat oblige!), les journalistes ont travaillé dans des conditions misérables. On aurait pu aménager un petit endroit à l'intérieur pour les caméras, mais non. Il fallait que les interviews soient faites au milieu du hall entre les passants (et ils étaient nombreux). Quoi qu'il en soit, et comme d'habitude, l'organisation de l'ouverture des JTC n'était pas terrible. Il y a, certes, une amélioration, mais c'était loin d'être parfait. Aurait pu mieux faire!