En dépit de grosses difficultés, certaines équipes bousculent la hiérarchie Beaucoup d'enseignements sont à tirer de la 7e journée. Commençons par le derby de la capitale. Un match heurté, pas beau à voir, mais qui a livré son secret. Le Club Africain est désormais le leader du championnat. Un passage de témoin mérité dans le sens où les chiffres plaident en faveur du club de Bab Jedid. En sept journées, les Clubistes n'ont encaissé qu'un seul but et sur penalty. Ce fut d'ailleurs la seule défaite du CA face au Stade Gabésien. Cela pour dire que la défense de l'équipe est dure comme un roc et difficile à passer. Une véritable muraille de Chine en dépit de changements apportés par Koster, essentiellement au niveau de la charnière centrale. Le coach semble avoir trouvé l'équilibre requis avec le tandem Yaâcoubi et Tka. Qu'en sera-t-il de Bilel Ifa alors ? Ce dernier devra cravacher dur pour reconquérir sa place. De plus, l'entraîneur clubiste semble avoir le bon duo récupérateur avec Korbi et Zitouni bien que Baratli mérite mieux qu'un statut de remplaçant. Mais aujourd'hui, les places sont devenues chères. L'Espérance, à présent, parlons-en. Les «Sang et Or» trébuchent depuis quelque temps. Ils ont fini par céder. C'est logique dans le sens où l'équipe est sans entraîneur depuis le départ de Maher Kanzari. Skander Kasri a mis ses limites à nu. Ses choix étaient discutables mais on ne peut pas lui faire porter seul le chapeau. L'Espérance ne tourne pas rond depuis quelques semaines, précisément depuis l'élimination en demi-finale de la Ligue des champions face à Orlando Pirates. Certains joueurs sont saturés, à l'image de N'jeng et Darragi. On n'apporte rien de nouveau sauf que l'Espérance n'a pas dit son dernier mot. Elle a perdu une bataille mais pas la guerre. Le club de Bab Souika bondira au bon moment. Nous en sommes persuadés. Pour le moment, il s'accorde un moment de répit. Ne dit-on pas qu'il faut reculer pour mieux sauter? On l'espère pour la concurrence à la course au titre et pour plus de saveur et de charme de la compétition. Un quatuor de trouble-fête Nous voulons parler des équipes du Sud. Nous pensons bien évidemment à Gafsa, au Stade Gabésien, à la Palme de Tozeur et à l'ESMétlaoui. Ce quatuor est en train de bien se comporter et de jouer les trouble-fêtes. Gafsa ne se retrouve que sous la férule de Khaled Ben Yahia. Ce dernier va comme un gant à El Gawafel. Ce n'est pas un hasard si l'équipe est logée à la 5e place. Elle joue bien et convainc à chacune de ses prestations. Chiheb Ellili et le Stade Gabésien réussissent des résultats en dents de scie. Chef de file hier (le SG était leader durant une semaine), l'équipe a aujourd'hui perdu du terrain. Mais sa situation n'est pas catastrophique. Après le Club Africain, le Stade Gabésien peut épingler d'autres grosses locomotives du championnat à son tableau de chasse. Son parcours est honnête pour une équipe qui renoue avec l'élite. Nous sommes persuadés que les Gabésiens ont les moyens de redresser la barre. Juste derrière le SG, arrive la Palme de Tozeur. Voilà une équipe qui ne manque pas de d'audace. Pour une première saison en Ligue 1, les résultats sont satisfaisants. L'équipe dispose d'un bon buteur, Nizar Aïssaoui. Gérard Buscher n'a pas cru en lui du temps où il portait les couleurs du CSHL. Aujourd'hui, Aissaoui est en train de répondre à ses détracteurs pour le bien de Tozeur. L'ES Métlaoui enfin, s'accroche. Cette équipe qui, à l'instar de Tozeur, découvre la Ligue 1, fait actuellement mieux que certains habitués de l'élite. Nous pensons à l'OB, à l'US Monastir, au CSHL et au Stade Tunisien. De toutes ces équipes, c'est le club du Bardo qui réagit le mieux. L'équipe banlieusarde a les moyens de mieux faire. Les joueurs ont du cœur et ils l'ont prouvé face à l'Etoile du Sahel. ASM : seul invaincu Nous ne parlerons pas beaucoup du CAB, parce que l'équipe de Mondher Kbaïer n'a pas encore trouvé sa vitesse de croisière. Le parcours en coupe de la CAF a quelque peu perturbé sa marche au championnat. Maintenant, s'il y a une équipe qu'on ne reconnaît plus, c'est l'Etoile Sportive du Sahel. Denis Lavagne et ses joueurs sont capables du meilleur comme du pire. Il faut avouer qu'aujourd'hui on ne reconnaît plus l'équipe de Sousse. Une remise en question est nécessaire. Nous terminerons avec l'ASMarsa. Il y a peu de temps, Dragan était critiqué par une frange de supporters banlieusards. Pour quelle raison? On ne sait pas trop. Pourtant, le tableau de marche de l'Avenir se passe de tout commentaire. L'équipe est quatrième au classement et reste la seule à ne pas avoir perdu en sept journées de compétition. Que reproche-t-on à Dragan? Seuls ses détracteurs pourront répondre.