Face à une ESM jouant selon ses moyens, l'Etoile a encore une fois montré ses limites du moment Stade olympique de Sousse, temps doux, faible assistance, pelouse : état moyen. Arbitrage : Walid Jeridi. Avertissements: ESM : Yaken, Miniaoui, Mezlini. Buts : Bounjeh 33', Miniaoui 35' ESS : Balbouli, Brigui, Neguez, Felhi, Ghézal, Belakhal, Kacem(Abbes), Boughattas, Bounjeh, Jebali(Junior), Dramé ESM : Souissi, Yaken, Nefzi (Dridi), Kanzari, Zhaou, Snoussi, Ouerhani (Camara), Khlij, Mhadhbi, Mezlini (Hmadi), Miniaoui La confrontation d'hier après-midi entre L'Etoile et l'ESMétlaoui a mis aux prises un ensemble sahélien se trouvant dans l'obligation de se racheter après sa défaite amèrement ressentie face au ST, et une équipe de Métlaoui qui poursuit courageusement et méritoirement son apprentissage de la Nationale en enregistrant des résultats probants jusqu'ici. Bizarrement, adoptant pour la deuxième fois consécutive un 4-3-2-1 qui n'a vraiment pas réussi à l'équipe, les protégés d'un Lavagne innovateur à contresens ont entamé la rencontre en se plaçant carrément dans le camp adverse, mais sans grande réussite. Ils ont péché par manque d'imagination et de percussion dans leurs mouvements, auquel s'ajoute une lenteur ahurissante. Il faut reconnaître que le dispositif mis en place par Lavagne n'a pas beaucoup aidé l'équipe. La ligne médiane de l'Etoile a été méconnaissable sinon catastrophique, avec des «innovations» de Lavagne totalement incohérentes. Dans ce registre, on note l'incorporation de Kacem en tant que milieu défensif, un poste qui ne lui sied guère, lui le fin technicien et au physique pas très costaud pour une tâche de porteur d'eau; sans omettre de souligner le rôle ingrat de second pivot qui a été attribué pour la première fois à un Boughattas hors du coup. Pour revenir à la rencontre, la première occasion a eu lieu à la 2' qui a vu le heading de ce même Boughattas passer légèrement au-dessus de la transversale suite à un corner de Belakhal. A la 6', Dramé arme un tir puissant à ras de terre qui passe à côté du montant droit de la cage adverse. Puis après, le match sombre dans une morosité exaspérante où les protégés de Khatoui essayaient de fermer les issues par le biais de deux rideaux défensifs, optant pour un jeu en contre pas très dangereux. Ce n'est qu'à la 33' que le match a enregistré l'illumination de la rencontre, avec le but d'anthologie de Bounjeh qui, héritant d'un centre millimétré en profondeur de Felhi, contrôle majestueusement la balle de la poitrine et d'un tir acrobatique trompe la vigilance du gardien Souissi. Deux minutes plus tard, le remuant Miniaoui, reprenant de la tête un coup franc de Kanzari, trompe Balbouli et prend à contrepied une défense étoilée déconcentrée. Circulez, il n'y a rien à voir! Au cours de la seconde période, on a assisté, sans exagération aucune, à un «non-football» où le jeu était regroupé au milieu du terrain sans percussion ni créativité technique de part et d'autre. Il fallait attendre la 71'pour voir enfin la première occasion de cette seconde mi-temps, œuvre de Abbes dont le coup franc a failli faire mouche en passant légèrement au-dessus de la transversale. A la 85', suite à un débordement de Dramé sur la gauche, le Camerounais Junior, malgré sa position confortable, rate le but de la victoire pour son équipe. Pour conclure, face à un ensemble sudiste courageux et jouant selon ses moyens, l'Etoile a encore une fois révélé ses carences sur tous les plans. Bien des changements se profilent à l'horizon!