L'ex-sélectionneur national revient en Tunisie, avec pour objectif de faire reconquérir au club sahélien sa dimension réelle. Arrivé mardi en provenance de Bruxelles en compagnie du directeur exécutif-chargé de mission de circonstance-Houcine Jenayeh,Roger Lemerre devait signer hier un contrat de six mois avec l'Etoile du Sahel,avec l'objectif minimum de qualifier l'équipe à la Ligue des champions. Décontracté et affable,il s'est dit ravi de retrouver la Tunisie où il avait exercé pendant six ans et où est née sa petite-fille, a-t-il tenu à rappeler sur un ton convivial. Concernant les objectifs tracés avec la direction du club,il a répondu clairement : «Quand on s'appelle Etoile Sportive du Sahel,on ne peut que viser la première place ou à la limite se classer deuxième».Il n'a pas omis de mettre en valeur le travail accompli par son prédécesseur Denis Lavagne qu'il connaît très bien. De plus,il a tenu à souligner qu'il n'a pas cessé de suivre de près le parcours de notre team national,notamment à l'occasion du fameux Tunisie-Cameroun. A ce sujet,il a déclaré nostalgique: «On a raté la qualification depuis le match aller à Tunis». L'ère Lemerre devait commencer effectivement, hier après-midi, où une passation était prévue entre ce dernier(qui sera secondé comme nous l'avions annoncé précédemment par R.Jeddi) et son compatriote, l'entraîneur sortant Lavagne. Notons, enfin, qu'une cérémonie officielle devrait avoir lieu, d'après Z. Jaziri, dans les deux jours à venir,afin de présenter solennellement le nouveau cadre technique de l'Etoile. Un accord à l'amiable a été trouvé mardi avec Denis Lavagne afin de finaliser la séparation entre les deux parties. Une séparation moins houleuse que prévu mais stipulant l'engagement de la direction de l'Etoile à indemniser le coach remercié à hauteur de 4 mois de salaires(on parle de 140 mille dinars!). Les dirigeants étoilés lui ont même permis de prolonger d'une semaine son séjour à Sousse en compagnie de sa femme et de sa fille-ironie du sort-fraîchement débarquées de France. Commentant la décision de ses employeurs,il nous a déclaré: «Ce sont les aléas du métier,mais il y a des choses plus graves encore dans la vie», et d'enchaîner sur un ton relativement amer: «J'espère qu'ils (les dirigeants) ont pris la bonne décision!!» L'Etoile tend la perche à G. Silva L'attitude hautement valorisante des dirigeants de l'Etoile à l'égard de leur ex-joueur, Gilson Silva, restera dans les annales et met en relief les nobles valeurs du club sahélien. Victime de graves troubles psychiques dus à la déchéance de sa carrière sportive(évoluant actuellement à l'ASAriana)et surtout à de dures contraintes familiales (séparation avec son épouse tunisienne et impossibilité de voir sa fille),il a été retrouvé par des agents de la sûreté nationale dans un jardin public, dans un état de dérèglement comportemental. De ce fait,une décision a été prise par le ministère de l'Intérieur en vue de l'extrader vers le Cap-Vert, son pays d'origine. Aussitôt informé,le directeur sportif Ziad Jaziri a pris en main la situation de l'ex-enfant du club. Il s'est rendu mardi à Tunis pour accueillir Lemerre,certes,mais aussi pour tenter d'annuler cette décision d'extradition. Chose faite,puisque les autorités compétentes ont accepté la demande de prise en charge de G. Silva par le vertueux Z. Jaziri,qui s'est même porté garant de la situation du Cap-Verdien. Dés son retour à Sousse,il a été rapidement hébergé dans l'hôtel du club bénéficiant de toutes les commodités de confort,mais aussi en recevant la visite de ses anciens coéquipiers et des dirigeants. Ces derniers avaient même programmé son auscultation hier par les services médicaux compétents. Il ya eu mobilisation de toutes les franges de la famille étoilée à l'égard de G. Silva, l'un des artisans du sacre de la champion's league 2007. Chapeau bas, messieurs!