Le Stade Tunisien s'enfonce, le CSHL refait surface Il y a des défaites que nous ne sommes pas près d'oublier. Celle du Stade Tunisien face au Club Sportif d'Hammam-Lif en fait partie. Les Stadistes ont craqué en un laps de temps, en une minute exactement. Une erreur de placement et de marquage de la défense, puis un mauvais dégagement ou peut-être un contrôle raté d'un arrière ont offert la victoire aux Hammam-Lifois. La pilule est certes dure à avaler, mais la réalité est là pour les jeunes joueurs de Lassaâd Dridi. Leur manque d'expérience leur a été fatal. Aujourd'hui, au sein de la formation stadiste, seuls deux vieux briscards ont survécu, Oussama Sellami et Hamdi Rouid. Ces deux joueurs ne peuvent pas porter seuls à bout de bras le Stade Tunisien. Il est souvent bon de rajeunir l'effectif, mais l'opération doit être réalisée progressivement. Ce n'est pas le cas aujourd'hui au club du Bardo. Face au CSHL, la ligne d'attaque stadiste était inédite avec le duo Houssine Ben Yahia et Firas Jaffala. Ces deux jeunes ont couru et se sont dépensés sans compter. Mais ils n'ont pas pesé lourd sur la défense du CSHL. Faut-il leur en vouloir? Sûrement pas. Le Stade Tunisien foisonne de jeunes joueurs talentueux, mais le talent seul ne suffit pas. Cette bande de novices veut donner le meilleur d'elle-même, mais elle doit être bien encadrée. Aujourd'hui, une nouvelle vague arrive certes et il faudrait lui donner les moyens de réussir. Il y a également un nouveau comité directeur qui a pris les commandes du club. Il doit absolument faire redémarrer la machine. Le Stade Tunisien est actuellement en position de relégable et il est donc temps de réagir. Le président du club doit faire ses emplettes. L'équipe a besoin de renforts dans les trois compartiments. Anouar Haddad a promis des finances. Il doit tenir parole et renforcer son équipe par des joueurs expérimentés. CSHL : le bond en avant C'est la seule condition pour sortir le Stade Tunisien du gouffre. Le comité directeur du club doit prendre acte de la difficulté de la situation et prendre au plus vite les mesures nécessaires. C'est fou ce que les choses ont changé du jour au lendemain au CSHL. Il a suffi que Férid Ben Belgacem quitte la maison banlieusarde pour que la machine se relance et que les joueurs retrouvent la joie de jouer. Nous persistons à croire qu'il y avait un problème de communication entre l'ex-entraîneur du club et sa troupe. Sinon, comment expliquer la soudaine métamorphose du groupe ? Noureddine Bousnina a réussi là où Férid Ben Belgacem a échoué. L'adjoint a réussi à faire gagner son équipe à deux reprises successives. L'ex-joueur du CSHL a aussi prouvé sa compétence bien que n'étant qu'à ses débuts dans le monde des entraîneurs. Il a su redonner une âme à son équipe face au Stade Tunisien. Il a suffi d'opérer deux changements et le déclic a eu lieu. Bousnina a eu le courage de terminer le match avec un seul milieu récupérateur, Jbali en l'occurrence, pour intégrer deux attaquants. Zitouni et Baghouli ont pesé sur la défense stadiste et la victoire a été réalisée par le CSHL. Le déclic a eu lieu et les «Verts» ont effectué un bond au classement. Ils ont chassé le doute. Il n'empêche, le club est à la recherche d'un entraîneur. La chance peut être provoquée une fois, pas plus. Le club de la banlieue sud a besoin d'un coach expérimenté pour la suite du parcours. Et si Buscher refaisait surface ?