Auteur d'un doublé, il offre à son équipe sa première victoire de la saison Stade Abdelaziz Chtioui. Temps ensoleillé. Pelouse en mauvais état. 500 spectateurs environ. OB bat ASM : 3-2. (1-0 à la mi-temps). Buts de Missaoui (40' et 90'+3) et Jelassi 76') pour l'OB. Mouihbi (57') et Mahjebi (81') pour l'ASM. Arbitrage de Haythem Guirat. ASM : Z. Jebali, Mersni, Mahjebi, Laâbidi, Y. Touati, Mchala(Garbouj 46'), Ben Messaoud (H'nid 78'), Talla, Mouihbi, Omrani, Dhaou (Ben Ammar 78'). OB : K. Amdouni, Mezni, Nefzi (Gasmi 87'), H. Jelassi, Mahjoubi, K. Jelassi, Chihi, Amri, Trabelsi (Kthiri 67'), F. Amdouni Brahmi 67'), Missaoui. Ceux qui ont fait hier le déplacement au stade Chtioui ne l'ont sans doute pas regretté. Car, même si la première défaite leur est restée en travers de la gorge, les quelque 500 supporters marsois ont été servis par un joli spectacle ponctué par cinq buts. Et ce n'est pas rien dans un match de football. Une rencontre qui a été intéressante à suivre entre l'ASM (troisième au classement et zéro défaite) et une formation béjaoise qui courait derrière sa première victoire de la saison et qui ne comptait que trois petits points au compteur. Portés par l'euphorie de la victoire de dimanche dernier face au tenant du titre, le CSS, les banlieusards n'ont pas eu de difficultés à asseoir leur domination territoriale. Une domination qui n'a duré qu'une vingtaine de minutes. Mais ce fut une domination stérile car, au bout du compte, les Marsois n'ont créé qu'une seule occasion digne de ce nom au tout début du match. Omrani mène un contre rapide mais son tir passe largement au dessus de la transversale (3'). Après cette action, les « Vert et Jaune » semblaient tomber dans la facilité face à un adversaire béjaois qui a eu du mal à trouver ses repères, se contentant de subir le jeu. Et c'est le vieux routier, Nabil Missaoui, qui donna le ton à ses coéquipiers. Une première occasion ratée lorsque son tir passe au dessus de la transversale (15'). Il reviendra à la charge plus tard (25') : sur un coup franc tiré par son coéquipier Trabelsi, Missaoui reprend de la tête et réussit à tromper le gardien marsois, Jebali (40'). Serrés jusqu'au bout A la mi-temps, l'entraîneur marsois opte pour un jeu plus porté vers l'offensive en incorporant un attaquant de couloir (Garbouj) à la place d'un pivot (Mchala). Un changement qui apporta aussitôt ses fruits. Un léger mieux dans l'animation offensive qui se concrétise par le but de l'égalisation, œuvre de Mouibhi qui se faufile de la droite avant de tirer au deuxième poteau (57'). A partir de cet instant, le match prend une autre tournure et les débats, jusque là un peu moroses par moments, deviennent très serrés. L'adrénaline monte d'un iota et les deux entraîneurs jouent toutes leurs cartes en incorporant des joueurs à tempérament offensif. D'un côté, il y avait Sellimi qui essayait d'éviter que son équipe subisse son premier revers de la saison alors que Kouki refusait le partage des points. On assista dès lors à un passionnant chassé croisé. Sur une balle arrêtée, Kthiri centre pour Hamza Jelassi qui double la mise grâce à une pichenette sur la ligne de but (76'). La réplique marsoise viendra cinq minutes plus tard des pieds de Mahjebi qui égalise sur un coup franc direct bien botté (81'). A égalité à deux partout, et à moins de dix minutes de la fin, on croyait que les débats allait converger vers un match nul, mais Nabil Missaoui ne voyait pas les choses de cet œil. Il trouve suffisamment de souffle dans le temps additionnel pour aller dribler les défenseurs adverses et tripler la mise d'un tir à ras de terre (90'+3). Il offre ainsi à son équipe sa première victoire de la saison. Un but assassin qui anéantit les espoirs des Marsois d'échapper à leur premier revers de la saison en dépit d'une prestation pas vraiment convaincante. Ayant pris la grosse tête après la victoire contre le CSS, aux dires même de leur entraîneur, Ben Messaoud et ses camarades ne peuvent en vouloir qu'à eux-mêmes. Quant à Mohamed Kouki et sa bande, ils en voulaient plus et ont obtenu gain de cause. Les Béjaois voient enfin le bout du tunnel. Et ce n'est pas trop tard.