…affirme M. Abdelaziz Ben Dhia • «Si des nations développées et démocratiques incriminent leurs citoyens qui nuisent à leurs intérêts vitaux, pourquoi la Tunisie ne peut-elle pas le faire ?» • «Ceux qui tentent d'opposer la démocratie et les droits de l'Homme au droit des peuples à protéger leurs intérêts vitaux se trompent sur toute la ligne» • «L'initiative présidentielle en faveur de l'instauration de débats directs avec les membres du gouvernement dans les médias audiovisuels est l'expression vivace du droit du citoyen à une information libre et plurielle» «Le Changement est un projet politique au service de la Tunisie, de son progrès, de son bien-être et de la souveraineté de son peuple. Inspiré des spécificités tunisiennes, de son identité et de son histoire, ce projet a pour ambition d'élargir, d'approfondir et de consolider la participation en vue de permettre à tous les Tunisiens, à toutes les sensibilités politiques, à la société civile et aux forces vives de la nation d'intervenir, de critiquer, d'avertir, d'amender, de proposer et de s'exprimer en toute liberté. L'important est de placer l'intérêt supérieur de la nation au-dessus de toute autre considération partisane. Option incontournable et choix irréversible, le processus démocratique tunisien est l'œuvre d'un grand visionnaire qui a permis à son peuple de construire, pas à pas, son propre projet démocratique, loin des recettes prêt-à-porter, mais inspiré de son legs civilisationnel. Sans, en effet, précipitation et sauts dans l'inconnu, le processus démocratique tunisien est réfléchi, mesuré et conforme aux aspirations de notre peuple et à son évolution sociologique». C'est en ces termes que M. Abdelaziz Ben Dhia, ministre d'Etat, Conseiller spécial auprès du Président de la République, Porte-parole officiel de la Présidence de la République et membre du Bureau politique du RCD, a répondu à l'un des intervenants, lors d'un meeting organisé vendredi après-midi, au parc Bir Belhassan à l'Ariana, dans le cadre du forum de la pensée politique du RCD. Evoquant toujours l'expérience démocratique tunisienne, le ministre d'Etat a souligné que ce processus se distingue essentiellement par la primauté suprême qu'il accorde à l'intérêt supérieur de la nation et à la réalité tunisienne, ainsi que par la progressivité afin d'épargner à notre pays les aventures douloureuses de l'improvisation. «Aujourd'hui, le pluralisme, les libertés et les droits de l'Homme sont inscrits dans le texte fondamental de notre Constitution et représentent une réalité quotidienne et palpable que vivent les Tunisiennes et les Tunisiens tant au niveau des partis politiques, de la société civile, des médias que sur le plan des institutions représentatives ou consultatives de la République ou des débats publics», a-t-il rappelé. «L'enrichissement et la promotion de la vie politique ont été et demeurent une préoccupation majeure et permanente du Président Ben Ali qui ne cesse, depuis l'avènement du 7 novembre 1987, de consolider les capacités d'intervention de tous les Tunisiens et notamment les jeunes et les femmes pour les associer pleinement à l'édification de la Tunisie qui est la somme de toutes ses femmes et de tous ses hommes qui se dévouent pour sa liberté, son identité et sa souveraineté», a ajouté M. Abdelaziz Ben Dhia. Evoquant l'article 61 bis du Code pénal qui incrimine toute atteinte aux intérêts vitaux du pays, le porte-parole officiel de la Présidence de la République a tenu à souligner trois précisions fondamentales. D'abord, la loi 61 existe depuis 1957. Toutefois, compte tenu de la place de plus en plus croissante qu'occupe la sécurité économique dans la vie des nations, on a tout simplement réactualisé l'article 61 pour lui ajouter les intérêts vitaux qui sont essentiellement économiques. Ensuite, pourquoi la Tunisie ne devrait-elle pas défendre ses intérêts vitaux alors que d'autres nations démocratiques et développées ont depuis longtemps pris les mêmes dispositions face à tous ceux qui tentent de nuire à leurs intérêts ! ? Rayonnement de la Tunisie «Premier point du Programme présidentiel «Ensemble relevons les défis», la démocratie et l'enracinement du pluralisme et de la liberté d'expression et d'opinion constituent le fil conducteur et le socle solide du projet de société du Président Ben Ali. Toutefois, il y a une différence de taille entre la liberté d'opinion et l'atteinte aux intérêts vitaux de la nation. Certes, tout Tunisien a le plein droit de critiquer ou de s'opposer, mais tenter de porter ostensiblement atteinte aux intérêts de la nation tout entière en semant le doute, en jetant l'anathème sur la volonté de leurs compatriotes et en exploitant toute forme de manipulation pour tout simplement nuire aux intérêts vitaux de la nation, cela est inadmissible et représente un crime contre la communauté nationale. Aujourd'hui, tous les Tunisiens, toutes sensibilités politiques confondues, sont mobilisés pour défendre légitimement leurs intérêts nationaux vitaux. Ceux qui tentent d'opposer la démocratie et les droits de l'Homme au droit des peuples de protéger légitimement leurs intérêts nationaux vitaux se trompent sur toute la ligne. La protection des intérêts vitaux du pays est loin d'être contraire aux droits de l'Homme», a indiqué M. Abdelaziz Ben Dhia. Pour le ministre d'Etat, aujourd'hui, plus que jamais, le processus démocratique prouve sa pertinence, sa cohérence et sa grande performance : «Dans un monde en pleine turbulence où les crises se multiplient et les fossés se creusent, la Tunisie brille, rayonne et suscite l'admiration de tous». Toujours dans ses réponses aux différents intervenants, M. Abdelaziz Ben Dhia a expliqué la portée de la toute récente initiative présidentielle en faveur de l'instauration de débats directs avec les membres du gouvernement dans les médias audiovisuels : «Il s'agit là de la meilleure expression vivace du droit du citoyen à l'information et de son droit d'interpeller les membres du gouvernement. Pour le Président Ben Ali, la démocratie est un apprentissage, un comportement et une conduite. En offrant aux citoyens des espaces pour exprimer en toute liberté leurs préoccupations urgentes et pour poser les questions qui agitent notre société, le Chef de l'Etat réaffirme encore une fois que la démocratie, le pluralisme, la liberté d'opinion, les droits de l'Homme et le droit à une information libre et plurielle constituent en Tunisie une option stratégique, un choix indéfectible et un projet de société». Dans ce contexte, M. Abdelaziz Ben Dhia a exhorté les militants du RCD à investir davantage la société civile qui, a-t-il précisé, dominera et envahira dans les années à venir les espaces publics pour se substituer aux partis politiques. En conclusion, le ministre d'Etat a rappelé les judicieuses réformes avant-gardistes prises par le Président Ben Ali pour inscrire à jamais la Tunisie sur la voie irréversible du progrès et de l'invulnérabilité. A plusieurs reprises, les réponses de M. Abdelaziz Ben Dhia ont été interrompues par l'auditoire pour exprimer sa reconnaissance, sa fidélité et sa loyauté au Chef de l'Etat. «Ben Ali, le peuple vous soutient», a-t-il fièrement scandé.