La démocratie en Tunisie est "un choix immuable irréversible qui trouve sa légitimité dans une approche nationale authentique qui place l'intérêt de la patrie au dessus de toutes autres considérations et oeuvre à s'adapter à l'évolution que connaît la société, a affirmé M. Abdelaziz Ben Dhia, membre du bureau politique du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD), ministre d'Etat, Conseiller spécial auprès du président de la République et porte-parole officiel de la Présidence de la République. S'exprimant, vendredi après-midi, au parc Bir Belhassan à l'Ariana, lors d'un meeting organisé dans le cadre du forum de la pensée politique du RCD, M. Ben Dhia a indiqué que le choix démocratique pluraliste constitue l'une des principales constantes du projet de réforme et de modernisation initié par le Président Zine El Abidine Ben Ali, faisant remarquer que le chef de l'Etat n'a ménagé aucun effort pour enraciner et consacrer ce choix, conformément à une démarche progressive pertinente qui bannit la précipitation et l'improvisation et aspire à jeter les fondements d'une expérience démocratique dont l'identité et les objectifs sont, typiquement, tunisiens. Tout observateur du paysage politique national actuel, a-t-il relevé, peut constater aisément l'évolution significative réalisée par la Tunisie sur la voie de la consécration de l'exercice démocratique et l'enracinement de la culture pluraliste. Cette évolution, a-t-il ajouté, a permis d'ouvrir de larges perspectives devant les partis politiques et les différentes formations de la société civile pour renforcer leur présence aux sein des instances élues et les institutions constitutionnelles, en témoignent la composition de la Chambre des députés après les élections du 25 octobre 2009 et celle des Conseils municipaux élus par un suffrage le 9 mai 2010. La présence de plus en plus importante des différentes composantes du paysage politique et civil dans les diverses institutions de la République, a-t-il affirmé, ne peut que traduire le pari fait par le Président de la République sur les différentes parties politiques et l'ensemble des forces vives du pays, afin d'impulser la dynamique de développement, de modernisation et de mise à niveau que connaît le pays, dans l'ultime objectif de garantir un lendemain meilleur à la Tunisie et au peuple tunisien. Par ailleurs, M. Abdelaziz Ben Dhia a fait remarquer que la nouvelle étape, marquée par la concrétisation des différents volets du programme présidentiel "Ensemble, relevons les défis", constitue un point de départ pour l'impulsion du processus de réforme politique et l'enrichissement des acquis de développement réalisés au profit de toutes les catégories, de toutes les régions et de toutes les générations. L'initiative présidentielle en faveur de l'instauration de débats directs avec les membres du gouvernement dans les médias audiovisuels, a-t-il relevé, constitue un nouveau jalon sur la voie de l'enracinement de la démocratique et de la consolidation des attributs de la bonne gouvernance, tout comme elle offre l'occasion au citoyen de prendre connaissance des programmes et plans de développement et de transmettre ses préoccupations et aspirations aux responsables en toute transparence et intégrité. Le citoyen, a-t-il affirmé, est en droit d'être au fait de la réalité tunisienne et de prendre connaissance des plans de l'Etat et de ses orientations politiques et de développement. Il est, également, a-t-il indiqué, en droit de s'adresser directement et en toute liberté, aux membres du gouvernement, par le biais des médias pour demander des éclaircissements sur l'ensemble des questions qui le concernent dans un dialogue constructif qui se veut une forme évoluée pour l'exercice démocratique que le Président Ben Ali n'a cessé de prôner et de renforcer, à travers les mesures et les initiatives successives qu'il prend. D'autre part, M. Abdelaziz Ben Dhia a passé en revue les principales dispositions de l'article 61 Bis du code pénal adopté par la Chambre des Députés qui incrimine toute atteinte aux intérêts vitaux du pays, dont les intérêts économiques, affirmant qu'il y a une large différence entre la liberté d'expression et l'atteinte aux intérêts nationaux. La Tunisie, toutes formations politiques et toutes sensibilités intellectuelles confondues, qui a réussi à consacrer les libertés générales et individuelles et à élargir le champ de participation de tous les citoyens à la chose publique, a-t-il souligné, se mobilise, aujourd'hui, pour faire front contre tout ceux qui s'avisent de porter atteinte aux intérêts vitaux des tunisiens. Toute tentative de porter, ostensiblement, atteinte à la Tunisie dans le dessein de saper son processus de développement et de nuire à ses intérêts vitaux avec les parties et les groupements économiques partenaires, a-t-il précisé, constitue un crime contre la communauté nationale et la Tunisie qui oeuvre, sans relâche, à accroître ses capacités économiques avec ses partenaires à l'étranger pour multiplier les opportunités d'emploi et impulser les investissements. En conclusion, le ministre d'Etat a affirmé que les associations, les organisations et les syndicats demeurent des espaces idoines pour s'initier à assumer la responsabilité et contribuer, pleinement, à l'impulsion du processus de développement national. Il a, à cet égard, appelé les militants du RCD à conforter leur présence dans ces structures civiles, de manière à leur permettre de bénéficier de véritables tribunes de dialogue pour mieux faire connaître les acquis et réalisations de la Tunisie et défendre ses intérêts.(