Du 17 au 1er juillet 2010, les tableaux du peintre autodidacte Chawky Slim Khairallah investissent les murs de la salle d'exposition du Palais Essaâda à La Marsa. Initié à la peinture depuis son jeune âge, cet ex-directeur de banque expose des œuvres auxquelles il a donné vie au gré de son parcours, nées de diverses inspirations entre modernité et tradition. Chawky Slim Khairallah a été, lors de ses études au lycée Alaoui, l'élève de Hédi Turki, dont il a fréquenté l'atelier. Son parcours professionnel, qui comporte une étape dans le domaine du journalisme, est toujours allé en parallèle avec sa passion pour la peinture, à laquelle il se donne sans relâche. Dès que l'ombre d'une inspiration pointe son nez dans l'univers artistique de Chawky Slim Khairallah, il en fabrique un monde qu'il transpose sur la toile. La médina, Sidi Bou Saïd, le floral, le Sud tunisien sont des thèmes auxquels il rend hommage et qu'il exprime de différentes manières, en variant les formes et les couleurs. Ces dernières donnent à ses travaux l'air d'être un hymne aux rythmes des quatre éléments : des tonalités chaudes et festives du bleu, du vert, du marron… Alya et Faïza à l'œuvre Certains thèmes l'emportent sur d'autres, comme le mergoum, qui offre de plus un vaste champ d'agencement de motifs et de composition des toiles. Pour les besoins de ces mergoums, le peintre emprunte les ornementations de ses autres toiles. C'est le fil conducteur qui donne sa touche singulière à l'œuvre de Chawki Slim Khairallah, où il est tout aussi possible de plonger dans la mer de Sidi Bou Saïd que dans un champ de blé parsemé de coquelicots et de camomilles : un autre thème que le peintre affectionne particulièrement et auquel il donne une bonne part des 55 toiles qu'il expose au Palais Essâada. Chawky Slim Khairallah n'a pas peur de peindre son quotidien le plus banal (son salon, sa chambre à coucher) pour figer un instant et le colorer à sa guise, comme un enfant à l'exercice du coloriage. Il fait participer ses filles Alya et Faïza à l'exposition ,où elles présentent des échantillons de leurs travaux. C'est peut-être une manière de peindre les autres, présents dans ses toiles sur les plages de Raoued, du Montazah Nahli ou du Souk de la Médina. Peut-être aussi une manière de faire ressortir l'extra de l'ordinaire.