Deux ans après, on retrouve une ancienne formule qui ne fait pas l'unanimité Cela fait des années que notre championnat se joue en trois temps : la première phase, le play-off et le superplay-off. Et cela fait des années qu'on se demande une chose : à quoi sert cette première phase? On se souvient que, pendant des saisons, on jouait un aller-retour de 11 journées pour désigner 8 ou 6 équipes qui jouent le play-off. Le premier et le second sont récompensés respectivement de deux et d'un point après 22 journées d'efforts. Ridicule. Ce ridicule a duré des années et des années. Puis on a embelli le concept : au lieu de 12 journées longues et monotones, on a divisé les 14 ou les 12 clubs en deux groupes et les premiers rentrent avec un point de plus que les autres. Il suffit, toutefois, de perdre le premier match pour que cet avantage s'évapore. En quoi alors un club qui commence tôt et qui s'illustre pendant 3 mois est distingué d'un autre club qui assure péniblement une place au play-off ? Rien ou presque. La DTN a opté alors pour une formule new-look où les clubs montent au play-off avec le capital-points acquis en première phase. Cela a obligé tout le monde à jouer sérieusement et sans lever le pied jusqu'à la dernière seconde. Les plus assidus négociaient le play-off aisément grâce aux efforts déployés lors de la première phase. Cette année, ladite formule est mise de côté pour permettre à l'ancienne formule de revenir. Bizarre pour certains entraîneurs, inacceptable pour d'autres et déplacé pour quelques autres. Saison réduite En optant de la sorte, la DTN et la Ftbb nous ont offert une première phase sans goût. En tout cas, ceux qui se sont assurés le play-off avant la fin n'ont pas eu le même enthousiasme. Les rumeurs courent ici et là sur des matches arrangés ou sur des équipes mises sous pression et démotivées vers la fin. A notre avis, le retour au point du bonus a marginalisé la première phase où l'on ne gagne pas sûrement un titre, mais où l'on doit détecter des indices d'un championnat disputé. Maintenant, à quoi sert de reprendre les entraînements deux mois avant la compétition? Que vaut ce petit point de bonus par rapport à 12 journées où l'on joue à fond? Cette formule retrouvée a réduit la saison en deux étapes clefs : le play-off et le superplay-off. En tout cas, on ouvre le débat avec trois intervenants : Mohamed Toumi, DTN, Monem Oune et Mounir Nefzi, entraîneurs du CA et de l'ESS. Dossier.
