Déjà accrochée face à la Slovaquie, l'Italie a perdu deux nouveaux points contre la Nouvelle-Zélande (1-1). Les champions du monde en titre ont bien l'art et la manière de se compliquer la vie Il n'y a pas de match facile dans cette Coupe du monde. L'Espagne et l'Angleterre, entre autres, l'ont appris à leurs dépens. Désormais, l'Italie le sait aussi. Les contre-performances de ses voisins européens devaient servir de mise en garde. Il n'en fut rien. Les propos de Daniele De Rossi avant la rencontre le laissaient déjà présager. «On est l'Italie, on doit gagner. Il ne manquerait plus que ça...». 78e au classement Fifa ou pas, la Nouvelle-Zélande a des arguments à faire valoir. Le nul décroché contre la Slovaquie (1-1) l'avait annoncé, celui obtenu face aux Azzurri (1-1) en a apporté la confirmation. Avant la 3e et dernière rencontre de poules, les All Whites ont leur destin entre leurs pieds. Une victoire sur le Paraguay, le 24 juin prochain, et ils décrocheront leur qualification pour les 8es de finale. Avant d'affronter la Slovaquie, la Nazionale est dans la même situation (2 points au compteur). Mais ça, ce n'était pas vraiment prévu. «Nous ne sommes pas bêtes, nous allons jouer sur notre avantage dans les airs. Quand nous aurons le ballon, nous allons tenter de provoquer pour obtenir le plus de corner et de coups francs.» Ricki Herbert avait annoncé la couleur. Le danger néo-zélandais viendrait principalement des coups de pied arrêtés. Marcello Lippi le savait et avait prévenu ses joueurs. «Nous n'avons pas à craindre la Nouvelle-Zélande sur le plan technique, mais nous devons la craindre pour son impact physique et son jeu aérien.» Ecouter n'est pas entendre et, visiblement, les Azzurri n'avaient pas tout à fait saisi l'avertissement lancé par leur sélectionneur. L'art et la manière de se compliquer la vie Le but encaissé dès la 7e minute sur un coup franc d'Elliott, repris par Smeltz, a plombé la partie des champions du monde. Il a également mis en évidence les lacunes défensives des Italiens sur coups de pied arrêtés, après s'être déjà inclinés de la sorte contre le Paraguay (1-1). Cette fois-ci, ce n'est pas une erreur du portier adverse qui leur a permis de revenir au score, mais un penalty, accordé pour un tirage de maillot sur De Rossi et transformé par Iaquinta (29e). Ce retour illustre, une fois encore, la faculté mentale des Transalpins. Mais la suite des événements a également — et surtout — confirmé les (grandes) difficultés des joueurs de Lippi à créer des différences et des décalages face à un bloc adverse, regroupé et rigoureux. Trop d'approximations et d'erreurs techniques, un manque de vitesse d'éxécution flagrant dans le dernier geste et une fâcheuse tendance à regarder le porteur du ballon sans lui offrir de solutions n'aident pas. Un deuxième nul consécutif non plus. «Tout est possible» Un point c'est bien, deux c'est mieux. Après avoir fait sensation face à la Slovaquie, la Nouvelle-Zélande a remis ça dimanche contre l'Italie (1-1). Une remarquable performance pour la 78e sélection au classement Fifa. «Je crois que notre pays de 4 millions d'habitants s'est arrêté pour voir ça, a réagi le sélectionneur Ricki Herbert. C'est un résultat incroyable pour le football chez nous et c'est nettement mieux que tout ce que nous avons réussi compte tenu de la stature de nos adversaires. Tout est possible et nous nous en sortons plutôt bien pour une équipe dont certains disaient qu'elle n'avait rien à faire dans cette Coupe du monde». Avec deux points, les All Whites décrocheront leur qualification pour les 8es de finale s'ils battent la Paraguay, le 24 juin.