Pour les «Kiwis» comme pour la Slovaquie, participer au mondial constitue déjà une consécration. Toutefois, l'appétit vient en mangeant... La Nouvelle-Zélande et la Slovaquie attendaient depuis longtemps de prendre part à une Coupe du monde. La seule participation des «Kiwis» à l'épreuve reine remonte à 1982, alors que les slovaques, bien que dépourvus de stature mondiale, disposent tout de même d'un collectif bien huilé. Présente en Afrique du Sud grâce à sa victoire inattendue face au Bahreïn (fin 2009, en barrages intercontinentaux), la Slovaquie a ainsi fait un pied de nez aux pronostics, en terminant en tête de son groupe de qualification. Dans un Groupe F qui héberge également l'Italie, championne du monde en titre, et une équipe du Paraguay, impressionnante en qualifications, la Nouvelle-Zélande et la Slovaquie auront fort à faire pour rivaliser, alors que le vainqueur de leur confrontation d'aujourd'hui entretiendra l'espoir d'une qualification au prochain tour. Ainsi, pour la Slovaquie, comme pour les «All Whites», une victoire leur permettrait de revoir leurs ambitions à la hausse.. Peu médiatisés mais rompus au haut niveau... Volet individualités, le seul joueur connu et médiatisé dans les rangs slovaques est le défenseur de Liverpool, Martin Skrtel. Côté néo-zélandais, le seul nom susceptible d'évoquer la curiosité n'est autre que l'arrière central des Blackburn Rovers, Ryan Nelsen. Chapitre curiosités, les deux équipes ne se sont jamais rencontrées chez les seniors. À titre d'indication, la Slovaquie est 34e au classement mondial Fifa, alors que la Nouvelle-Zélande est 78e, ce qui donne à cette rencontre un cachet particulier, soit celui d'une confrontation entre outsiders aux dents longues. Unique certitude pour les deux adversaires du jour, avec l'Italie et le Paraguay en embuscade, c'est le moment ou jamais d'engranger trois points. Aussi, Marek Hamsik et Shane Smeltz comptent parmi les joueurs les plus en vue de leur pays respectifs ces derniers temps. Dans le même ordre d'idées, Hamsik est un milieu offensif aussi adroit dans la création que dans la finition. Au cours de la saison qui vient de s'écouler, il a inscrit 12 buts en 37 matches pour Naples, qui a terminé à la 6e place de la Serie A italienne. A 22 ans, le Slovaque n'a certes jamais participé à une ligue des champions, mais il n'en constituera pas moins un danger redoutable pour la défense néo-zélandaise. Smeltz, pour sa part, s'appuiera sur sa puissance, son aisance dans le jeu aérien et sa précision au moment de conclure pour tenter d'offrir les trois points à son pays. Elu à deux reprises Joueur de l'année en Océanie, l'avant-centre de 28 ans a trouvé le chemin des filets à 19 reprises lors du dernier exercice de première division australienne:"C'est probablement l'un des plus grands matches de l'histoire du football néo-zélandais. Tout le monde sait que le premier match d'une compétition est extrêmement important. Nous savons que la Slovaquie est une bonne équipe mais nous sommes bien déterminés à tout tenter pour sortir de ce groupe" a ainsi affirmé Chris Killen, le redoutable attaquant néo-zélandais. Wladimir Weiss, sélectionneur de la Slovaquie, est quant à lui confiant: «Nous allons essayer de faire du jeu, car c'est le meilleur moyen de gagner. Evidemment, les All Whites vont probablement faire la même chose. Ce sera un match très dur, mais je pense que, sur le papier, nous sommes meilleurs. Toutefois, si nous faisons un faux pas contre la Nouvelle-Zélande, nous devrons essayer autre chose dans les deux matches qui nous resteront». Pour ces deux nations, participer au mondial constitue déjà une consécration. Toutefois, l'appétit vient en mangeant...