Présentation du fonctionnement et des problématiques liées au système que Krol souhaite inculquer à l'Espérance ST Sur le papier, le 4-3-2-1 est une formation très axiale, ce qui peut permettre une organisation défensive efficace, qui nécessite un bloc dense et compact pour réduire l'espace de jeu et fermer les espaces. Les trois milieux axiaux assurent une bonne assise défensive, avec généralement un à deux joueurs au profil de récupérateurs (Ragued-Mouelhi-Afful). Au CSS, c'étaient Ferjani Sassi et N'dong. A l'Espérance, Krol aurait pour le moment le choix entre Ragued, Mouelhi et Afful. Aux côtés de ces deux milieux travailleurs, Krol aime à confier la position le plus axiale à une rampe de lancement comme Hanachi l'est avec le Club Sfaxien. Darragi et Iheb M'sakni ont occupé ce poste face à l'ASMarsa. On verra plus loin l'importance de ces deux joueurs en phase offensive. Il est à souligner que l'ex-sociétaire du FCSion a marqué des points en marquant le but de la victoire. Défensivement Deux facteurs sont importants pour l'imperméabilité défensive d'un tel système. D'abord, le pressing exercé par les trois joueurs offensifs pour gêner la relance défensive adverse. Avec trois joueurs offensifs (Blaïli-Afful-Darragi ou Iheb M'sakni) axiaux, les relais adverses au milieu de terrain ne doivent pas avoir d'espace pour évoluer et faire le lien avec leurs attaquants. De ce fait, les milieux «sang et or» ont eu quelques problèmes face à leurs adversaires marsois parce qu'ils n'ont pas encore bien assimilé la tactique préconisée par leur nouvel entraîneur. La disposition des cinq joueurs de l'entrejeu (Ragued, Afful, Darragi, Blaïli et Chammam) doit être complémentaire, avec une couverture des intervalles pour couper les lignes de passe. Cela doit faciliter une récupération haute du ballon, pour enchaîner rapidement vers l'avant. L'autre facteur-clé est la faculté du trio du milieu de terrain à coulisser dans la largeur pour fermer les couloirs en l'absence d'ailier — en attendant le retour de M'barki. Pour ne pas laisser son défenseur latéral livré à lui-même — comme ce fut le cas pour Nefzi — le milieu central le plus excentré se charge de l'arrière adverse s'il monte. Les deux autres coulissent pour fermer les espaces et enfermer l'adversaire sur le côté, et les rôles s'inversent en cas de renversement de jeu. La distance entre les trois milieux de terrain axiaux doit être minime pour éviter les décalages dans l'axe. Le 4-3-2-1 implique aussi des arrières latéraux solides défensivement pour ne pas courir de risques en cas d'infériorité numérique. Offensivement Les défenseurs latéraux sont les joueurs-clés de ce système. Nefzi, Derbali, M'barki, Chammam et Ben Akrimi ont assez de qualités pour appliquer le système. Ils sont forts défensivement et offensivement. La supériorité numérique assurée dans l'entrejeu doit garantir une bonne possession du ballon. Le porteur de balle dispose de plusieurs solutions de jeu court. De nombreuses combinaisons triangulaires peuvent se mettre en place pour jouer dans les intervalles ou imposer une supériorité numérique dans cette zone du terrain. Le 4-3-2-1 permet en outre une présence offensive dès la récupération du ballon. Un collectif à construire Le match face à l'ASM n'a pas dévoilé quelque chose d'intéressant surtout que la formule Ragued-Afful dans la récupération n'a pas été assez performante, il a fallu la rentrée de Mouelhi pour stabiliser ce secteur. La titularisation de Bouba s'impose, en attaque, le retour de N'djeng est imminent surtout que Jouini a confirmé ses limites, Akaïchi assez brouillon devrait jouer juste et sans déchets. De son côté, Blaïli a fait une bonne première mi-temps, il s'est éclipsé lors de la seconde période. Il faut beaucoup de travail au sein de ce groupe et Krol devrait éviter d'être conservateur.