«Je ne suis pas entrée en Israël, à cause des pressions que j'ai subies pendant plus de 4 heures au poste-frontière», a-t-elle déclaré Amel Karboul, ministre du Tourisme du cabinet de Mehdi Jomâa, a déclaré avoir présenté, hier, sa démission. «J'ai présenté ma démission au chef du gouvernement, Mehdi Jomâa. C'est à lui que revient la décision de l'accepter ou de la refuser». Karboul, qui s'exprimait à la fin de la cérémonie de prestation de serment au Palais de Carthage, s'est expliquée par le souci d'avoir le soutien des Tunisiens, niant avoir visité Israël. «Je n'ai pas visité Israël à cause des pressions que j'ai subies pendant plus de 4 heures au poste-frontière, parce que je suis Arabe et musulmane». Elle a exprimé son engagement à servir la Tunisie, notant qu'en dépit des nombreuses difficultés, le pays offre encore des opportunités de développement. Au cas où elle serait maintenue à la tête du ministère du Tourisme, Karboul se fixera comme objectifs de redresser le tourisme et de jeter les fondements de son développement pour les années à venir. Lors de la séance de vote de confiance au nouveau gouvernement, plusieurs députés ont reproché à la ministre sa visite en Israël. A ce sujet, le chef du gouvernement Mehdi Jomâa a tenu à préciser que la ministre s'était en effet rendue, en 2006, en Israël pour participer à un programme onusien de formation destiné aux jeunes palestiniens, mais elle a refusé de poursuivre la formation en raison de l'interrogatoire de six heures qu'elle avait subi à l'aéroport de Tel-Aviv, parce qu'elle est arabe et musulmane ». Au moment où nous mettions sous presse, on attendait toujours la décision de Mehdi Jomâa à propos de la démission de Mme Karboul.