C'est le match des occasions perdues, ou presque, qui a opposé dimanche à El Menzah, le Stade Tunisien à l'Etoile. Une confrontation entre deux équipes au jeu souvent fort plaisant. Au coup de sifflet final, on a eu droit à seulement un but marqué, donc une seule occasion concrétisée. Pourtant, ce ne sont pas les occasions qui ont manqué de part et d'autre. Si l'ةtoile a pu obtenir la victoire, c'est grâce à l'opportunisme de Nafkha dont le boulet de canon a logé la balle dans la lucarne. Un tir auquel le portier stadiste, Rami Jéridi, ne pouvait rien. Il est vrai que ce but a sorti le jeu de sa monotonie. Toutefois, l'attaque se montra stérile le reste du temps. Les Stadistes avaient les moyens de revenir dans le match. Mais la précipitation dans les derniers retranchements du terrain, les a privés de mettre à profit les occasions créées. L'entraîneur stadiste reconnaît le manque d'efficacité de ses attaquants et se sent même frustré à l'idée de perdre alors que son équipe pouvait au moins faire match nul. "Il ne s'agit pas de dire que nous méritions cela ou non, ou que nous n'avions pas à rougir de la défaite. Nous avons produit du bon jeu et nous avons démontré que nous avons une équipe en devenir. Naturellement, on ne peut être que déçu lorsqu'on perd, particulièrement par un petit score, d'autant que nous avions eu la possibilité de revenir au score. Quelque part, nous sommes frustrés car nous avions eu des moments forts. Nous nous sommes créés beaucoup d'occasions mais nous avons manqué de lucidité. C'est ce qui a fait la différence." Manque de percussion Le technicien français ne met pas en cause pour autant ses joueurs mais reconnaît qu'il y a du pain sur la planche : "Les joueurs de l'équipe adverse se sont montrés plus matures. Nous avions eu des situations où il fallait percer davantage. Mes joueurs se sont montrés un peu nerveux, dans les derniers retranchements du terrain. Nous avions eu quand même de belles opportunités dans le dos des défenseurs. Nous pouvions faire mieux. Nous sommes encore fébriles sur le plan technique, ce qui explique notre manque de lucidité devant les buts adverses. Dans un match de haut niveau, on peut se créer cinq à six occasions, mais on perd et par contre, on se crée une seule occasion et on gagne. Nous l'avons appris à nos dépens dimanche.", conclut l'entraîneur stadiste. "Zouaghi a été efficace"... Côté étoilé, on reconnaît la valeur intrinsèque de l'équipe du Bardo : "Nous avons gagné face un adversaire coriace et très bien organisé. Le Stade Tunisien est une équipe qui a du caractère. Ses joueurs sont des gagneurs. Nous avons fait la différence par le but marqué", a déclaré avec humilité, Piet Hamberg. Interrogé sur le rôle attribué à Chaker Zouaghi, placé derrière les attaquants, le technicien hollandais a répondu : "Zouaghi a été efficace dans le rôle que je lui ai attribué. Chaque joueur a un rôle à jouer aussi bien sur le plan offensif que défensif. Zouaghi est un leader sur le terrain. Il est créatif. Il est capable de donner la passe qu'il faut aux attaquants. C'est un joueur qui a du talent» Liewig et Hamberg ont tiré la même conclusion : l'équipe qui s'est montrée la plus efficace l'a emporté. Si les ةtoilés se sont montrés opportunistes et ont négocié leur match intelligemment et surtout calmement, les Stadistes n'ont pas démérité non plus. Seul reproche : une nervosité inutile et de surcroît une précipitation devant les buts adverses...