Au ST, les clignotants passent subitement du rouge au vert. En attendant confirmation Ouf! Les fans «rouge et vert» respirent. Une première victoire tombe dans l'escarcelle depuis l'arrivée de Sofiène Hidoussi, soit après deux nuls et une défaite. «Pourtant, nous n'avions guère démérité aussi bien à Gabès qu'à Tozeur ou Béja, rappelle le coach stadiste. Nous avons dilapidé trop de points. Mais là, on a su concrétiser nos occasions et en même temps les progrès accomplis, notamment sur le plan physique et des automatismes : placement, replacement, bloc..., la mayonnaise commence à prendre. Je crois que nous sommes sur la bonne voie. Pourtant, cette phase reste très délicate, puisque nous ne faisons que gérer les énergies : on joue, puis on récupère. Quand on joue un dimanche, un mercredi puis le dimanche d'après, on n'a plus vraiment le temps de travailler en profondeur, d'améliorer quoi que ce soit». La succession des matches rapprochés n'est pour ainsi dire pas faite pour faciliter l'intégration des nouveaux venus, de l'aveu du successeur de Lassaâd Dridi : «Il faut les intégrer à doses homéopathiques, prudemment, autrement, il y a risques sérieux de blessure». «Un 4-4-2 à peaufiner» S'il estime que l'ensemble progresse à vue d'œil, le patron technique du club du Bardo n'en concède pas moins que le schéma en 4-4-2 reste à fignoler : «Si les jeunes Touzri et Ben Jaffala donnent satisfaction sur le front de l'attaque, cela ira en s'améliorant. Ils peuvent apporter une note de fraîcheur. Mais n'en concluez pas que l'ancien «Sang et Or» Thierry-Ernest Arang ne fait pas l'affaire à la pointe de l'attaque, loin s'en faut. Il ne marque pas de buts, certes, mais je ne l'aligne pas uniquement pour cela. Il bouge énormément, fait des appels et ouvre des espaces : c'est déjà beaucoup. En tout cas, l'attaque constitue le secteur qui doit le plus s'améliorer», analyse-t-il. «Abbès et Sellami, des pièces maîtresses» Hidoussi estime que Hachem Abbès a énormément apporté à l'arrière-garde : «Bien avant qu'il ne parte jouer en Pologne, je le tenais déjà pour l'un des meilleurs arrières centraux ou gauches du pays», considère-t-il, avant d'insister sur le rôle vital que continue de jouer le trentenaire Oussama Sellami : «S'il n'a été aligné que dans les cinq dernières minutes aussi bien dimanche à Gabès que mercredi face à Gafsa, c'est tout simplement parce qu'il se plaint de douleurs aux ischio-jambiers. Il représente beaucoup plus qu'un demi de talent, c'est un leader au sein du groupe, une courroie de transmission auprès de ses coéquipiers», insiste Hidoussi. Chehoudi et Abdi «out» Dimanche prochain, un autre match-barrage attend les gars du Bardo, à Monastir, contre une USM transcendée par son dernier succès à Grombalia (3-0). «C'est un autre championnat qui se joue en bas du tableau d'où n'émergeront que ceux qui sauront gérer intelligemment leur effectif et pourront bénéficier du plus assuré par les nouveaux arrivés», prévoit le technicien stadiste, qui sera privé, dimanche, des services de Lamjed Chehoudi et Ali Abdi, blessés et qui seront relevés par, respectivement, Ben Jaffala et Oussama Sellami.