Une pléiade d'artistes confirmés se succéderont sur la scène du Barcelo. Une édition marquée par la participation de dix artistes au féminin. Depuis sa première session, il y a neuf ans, le festival «Jazz à Carthage» a apporté au jazz un grand espace, faisant défiler, chaque année, les plus grosses pointures. La 9e session — du 3 au 14 avril 2014— ne faillira pas à la règle. Le «Jazz à Carthage» propose aux mélomanes, dans sa 9e édition, une programmation avec des groupes et des artistes inédits en Tunisie. Les organisateurs promettent, en tout cas, beaucoup de nouveautés. Le festival a été, depuis toujours, l'espace où le jazz est roi et les spectateurs ses adeptes. Des spectateurs conquis par le jeu des artistes et transportés par leur musique. Le rendez-vous est donné pour une dizaine de jours, avec, cette année, un changement de nom. Ce n'est plus «Jazz à Carthage by Tunisiana», mais «Jazz à Carthage by Ooredoo». Un changement de nom, certes, mais les organisateurs précisent que la stratégie ne change pas. En fait, sur le site, on explique bien : «Il y a neuf ans, le positionnement de l'événement était tracé, le premier opérateur privé de téléphonie mobile, Tunisiana, était le partenaire des arts. C'était une autre ère, celle des rêves interdits, de l'expression bafouée. Aujourd'hui, notre pays a changé, l'événement a évolué et l'opérateur appartient désormais à une plus grande famille, celle d'Ooredoo». Au fil des années, l'opérateur de téléphonie privé et son partenaire, «Scoop Organisation», essayent de surprendre par une programmation de plus en plus élaborée. Au menu de la 9e édition, une programmation «Jazzy et blues jusqu'au bout des ongles» avec, à l'honneur, les femmes. Et, «Scoop Organisation», maître de cérémonie et chef d'orchestre de cet événement culturel, annonce la couleur, dès l'ouverture du festival, avec deux femmes, Ana Vidovic, de Croatie, à la guitare, et l'Américano-Nigériane Iyeoka, au chant. Deux femmes de la soul-pop, dont le succès de leur tube, Simply Falling, a fait le tour du monde. Au programme aussi, de la pop, avec le Suédois Peter Von Poehl, du rock-folk avec le Suisse Bastian Baker, qui aura l'honneur de clôturer cette 9e édition de «Jazz à Carthage». Les organisateurs n'ont pas lésiné sur les moyens. Ils offrent au public une quinzaine de groupes, qui feront le déplacement du Portugal, des Pays-Bas, de la Belgique, de la Suisse, du Brésil et d'ailleurs. Des pays différents, des cultures différentes, aussi, mais le langage sera unique : la musique qui ne connaît aucune frontière. Autres artistes qui feront partie du programme : Nina Attal (France), Sandra Nkaké (Cameroun), Lucky Peterson Blues (USA), Freddy Cole Jazz, petit frère du Grand Nat «King» ; Gaby Moreno (Guatemala), Nour Harkati Band, Abderraouf Ouertani Quartet, de Tunisie et de la soul music avec l'artiste anglais Alex Hepburn. Le public aura enfin la possibilité d'apprécier les prestations de Fredrika Stahl (Suède) et de l'Orquestra do Fubà (Brésil), Joe Stilgoe (Royaume-Uni) et Y'Akoto (Ghana- Allemagne), le trio autrichien Puschnig, Sass et Diabaté «Mutua» ainsi qu'Ana Moura (Portugal), Behe (Tunisie) et Joss Stone (Royaume-Uni). Insaf Boughdiri