Un derby contre le leader constitue-t-il le meilleur moyen de remonter la pente ? Tombé bien bas cette saison où il joue carrément pour la survie, le club du Bardo veut réagir. Même convalescent, comme en témoignent sa victoire devant El Gawafel (2-0), puis son nul (0-0) à Monastir, il reste persuadé qu'il a sa chance. Trêve de turpitudes, quand bien même «les résultats ne récompensent pas souvent le volume de jeu, les occasions nettes de but (un penalty raté devant l'USM) et un certain esprit de conquête progressivement retrouvé», comme le regrette l'entraîneur Sofiène Hidoussi. Lequel joue la partition qui veut que «toutes les rencontres sont difficiles, chacune dans son genre. Au premier jusqu'au dernier au classement, chacun poursuit un objectif : il n'y a pas encore de rencontres sans enjeux. L'essentiel consiste à ne pas nourrir de regrets par la suite», martèle-t-il. Dans ce derby déséquilibré, sur le papier du moins, les «Rouge et Vert» ont l'obligation de montrer davantage d'efficacité que de coutume et de laisser les complexes aux vestiaires. Ils veulent embraser le match en sorte de ne pas céder les clés du jeu à un leader capable d'installer le rythme qui lui convient le mieux. «Nous ne dérogeons pas à la règle de la recherche de l'équilibre dans un 4-4-2 que nous savons maîtriser malgré l'absence de deux éléments fort précieux, Alex et Chehoudi», prévient le patron d'un staff technique renforcé par l'arrivée de Mohsen Rajhi «Zarga» et de Labreg. Sellami d'entrée En fait, un seul joueur collectionne trois cartons jaunes à la veille de ce classique du foot national qui servit d'affiche pour la première finale de la coupe de Tunisie de l'après-Indépendance. Il s'agit du précieux pivot Alex, alors que Dridi n'en compte que deux. Autre absence mais pour un tout autre motif : Lamjed Chehoudi touché aux adducteurs à Monastir et remplacé au bout d'une demi-heure de jeu. «Au poste de pivot, une telle absence pose problème, car je ne dispose pas vraiment de beaucoup de solutions d'égale valeur à ce niveau», glisse Hidoussi, qui prévoit cette fois-ci d'aligner d'entrée Oussama Sellami. Celui-ci reste d'abord un précieux joker capable d'illuminer le jeu et d'offrir des passes décisives s'il ne convertit pas lui-même les balles arrêtées en buts grâce à son habileté «balistique». La reconversion dont ont hâte de l'affubler certaines gens dans l'entourage du club qui y voient un bon lieutenant de Sofiène Hidoussi, cela viendra plus tard. Chaque chose en son temps. Curiosité dans les filets stadistes: le gardien Hamdi Kasraoui, qui monte en puissance, affronte son ancien club. Il a sans doute envie de briller dans un contexte si particulier. Formation probable : Kasraoui, Mejri, Bejaoui, H.Abbès, Dridi, Awadhi, Jelassi, Abdi, Sellami, Landolsi, Ernest.