Que d'embouteillages ! A Kairouan, la circulation est devenue de plus en plus encombrante. Les embouteillages sont partout et les usagers rencontrent d'énormes difficultés pour se rendre d'un quartier à l'autre. Il faut dire que l'aménagement de la place côtoyant la porte des Martyrs (Bab Jalladine) en esplanade, serait à l'origine de ces embouteillages. En effet, cette place qui constitue le point névralgique de la ville a perdu de son dynamisme, en l'absence d'un parking pour les voitures et notamment pour les bus transportant les touristes. L'aménagement de parkings pourrait décongestionner une circulation de plus en plus difficile. Et certains citoyens suggèrent la suppression pure et simple de l'esplanade afin que Bab Jalladine retrouve sa splendeur d'antan avec beaucoup d'espace pour les véhicules et les piétons. La chance des forgerons Devant la montée de la délinquance et la multiplication des vols surtout dans les quartiers résidentiels, les Kairouanais ne cessent de chercher des moyens sophistiqués pour protéger leurs biens et leurs domiciles souvent «visités» en leur absence. Outre l'installation de caméras de surveillance, l'achat de chiens de garde, beaucoup de citoyens ne cessent de commander des fenêtres et des portes en fer forgé dont le prix a triplé, et ce, pour se prémunir contre les pilleurs de plus en plus experts dans le choix de la logistique idéale pour réussir leurs forfaits. A quelque chose malheur est bon, vous diront les forgerons qui se frottent les mains devant les nombreuses commandes et l'affluence des clients angoissés, contrairement à d'autres artisans qui traversent des périodes difficiles en raison du ralentissement des activités touristiques. Enfin, les pluies de l'espoir Après plusieurs semaines de sécheresse prolongée qui a engendré un déficit hydrique énorme, d'importantes quantités de pluie sont tombées, les 11 et 12 février, sur tout le gouvernorat de Kairouan et ont fait renaître l'espoir. On avait l'impression que cette manne céleste chaude, bruyante et odorante voulait, à force de persévérance, adoucir un hiver sec et froid. Durant ces deux journées lisses et scintillantes, la terre, enfin mouillée, était devenue parfumée avec ses odeurs et ses chants secrets. Et le soir, les rues gorgées d'eau, étaient silencieuses, presque désertes et semblaient échapper au temps. On avait l'impression de nous promener dans un décor fantastique. Néanmoins, certains quartiers populaires ont été envahis par les eaux à cause d'une infrastructure défaillante. Arboriculture et recharge de la nappe phréatique Il va sans dire que ces pluies vont être bénéfiques pour l'agriculture en général, notamment la céréaliculture, l'arboriculture et pour la recharge de la nappe phréatique d'où la joie des fellahs qui estiment également que cette manne céleste va favoriser la pousse de la végétation et va contribuer à l'amélioration des parcours et des prairies. Des chiens menaçants A Kairouan, des troupeaux de brebis, de chèvres et de vaches circulent dans les différents quartiers de la ville. S'accrochant aux clôtures des villas, ils attaquent toute verdure, et ce, malgré l'existence d'une loi municipale qui prohibe l'élevage dans le périmètre communal. Mais là où le bât blesse, c'est l'existence de hordes de chiens errants qui causent une peur terrible aux habitants de certains quartiers qui craignent d'être agressés à tout moment, surtout le soir. Et tout le monde espère que les efforts de la commune pour éliminer ces bêtes dont le nombre ne cesse d'augmenter, seront renforcés davantage pour la sécurité des citoyens.