Ben Jeddou et Ghazi Jeribi, ainsi que le directeur général des douanes, ont été auditionnés, hier, par le Forum des présidents des blocs parlementaires L'accès a été interdit aux médias, hier, pour assister à l'audition des ministres de l'Intérieur et de la Défense, ainsi que du Directeur général des douanes par les présidents des blocs parlementaires, de l'Assemblée nationale constituante (ANC). Une interdiction justifiée par le caractère sensible des thèmes qui ont été abordés et qui touchent à la sécurité nationale. Selon le président de l'Assemblée nationale Mustapha Ben Jaâfar, les médias ne sont pas autorisés à assister à ce forum, en raison des détails des données qui seront présentées par les deux ministres et des informations sécuritaires qui doivent rester secrètes. Cela dit, la lutte contre le terrorisme est une responsabilité nationale, qui n'incombe pas exclusivement à une seule institution. Gagner la guerre contre le terrorisme, c'est s'engager, informer, et responsabiliser, y compris les médias. Mais, en l'absence d'informations, c'est la désinformation qui prend le dessus. Il serait peut-être judicieux d'organiser des sessions de formation pour les médias, en collaboration avec le Syndicat national des journalistes tunisiens, (Snjt), le Centre de formation des journalistes et communicateurs (Capjc), l'Institut de presse et les ministères concernés, afin de les sensibiliser au traitement des sujets en rapport avec la lutte contre le terrorisme. Outre les auditions des ministres et du DG des Douanes, les présidents des groupes parlementaires de l'Assemblée nationale constituante (ANC) se sont réunis, hier, pendant toute la journée. Une réunion qui s'est soldée par la mise en place du calendrier de travail de l'ANC pour la prochaine étape qui sera caractérisée, principalement, par l'urgence de la constitution de l'Instance provisoire de contrôle de la constitutionnalité des lois et de l'adoption de la loi électorale. Au regard des déclarations de Mustpha Ben Jaâfar, la loi électorale serait adoptée au plus tard fin mars prochain. Quant à l'adoption de l'instance provisoire pour le contrôle constitutionnel, elle précéderait la loi électorale. Et pour cause, au regard de certains partis politiques, l'adoption de l'Instance provisoire pour le contrôle constitutionnel des projets de loi s'impose avec acuité. En effet, l'Union pour la Tunisie considère que le projet de loi électorale comprend des propositions d'articles anticonstitutionnels, à l'instar des propositions formulées par un certains nombre de députés à l'ANC, d'inscrire le décret 15, portant sur l'exclusion des ex-Rcdistes, des prochaines élections dans la loi électorale. En outre, la réunion des présidents des blocs parlementaires, de l'Assemblée nationale constituante, s'est penchée sur l'examen des projets de loi et traités à caractère urgent et la surveillance du travail du nouveau gouvernement, outre les travaux de la commission de sélection des membres de l'Instance Vérité et Dignité pour la justice transitionnelle. Notons enfin que cette réunion s'est déroulée en présence du président de l'ANC, des deux vice-présidents, des présidents des blocs parlementaires ainsi que des commissions législatives, constitutives et spéciales.