Disposition de la France à soutenir la Tunisie Sur invitation de son homologue français, Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères, Mongi Hamdi, a effectué, mercredi, une visite de travail en France. Lors de cette visite, Hamdi a eu des entretiens avec le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, la présidente de la commission des affaires étrangères à l'Assemblée nationale française, Elisabeth Guigou, et le maire de Paris, Bertrand Delanoë. La visite de Mongi Hamdi, la première dans un pays européen depuis sa nomination à la tête de la diplomatie tunisienne au mois de janvier 2014, constitue «une occasion privilégiée permettant d'examiner les voies de promotion des relations bilatérales dans les différents domaines, notamment dans les domaines économique et sécuritaire», indique un communiqué du ministère rendu public mercredi. L'entretien a été aussi l'occasion d'échanger les vues autour des principales questions d'intérêt commun au double plan régional et international, rapporte la même source. A cette occasion, le ministre a fait part de l'aspiration du gouvernement tunisien de voir la France, premier partenaire de la Tunisie, apporter son soutien et son appui au pays en cette période sensible de son histoire, afin qu'il puisse aller de l'avant sur la voie de la transition démocratique, notamment après l'adoption de la nouvelle Constitution et la désignation d'un gouvernement de compétences, lit-on dans le communiqué. La Tunisie est appelée à œuvrer en vue de réaliser les objectifs de la révolution, rappelle le ministre, dont notamment la justice sociale, l'équilibre régional et la lutte contre le chômage, dans un climat marqué par des défis majeurs au plan économique et sécuritaire, et par l'engagement à réunir les conditions favorables à la tenue d'élections libres et transparentes avant fin 2014. Hommage à la Tunisie De leur côté, les responsables français ont saisi l'occasion pour rendre hommage à la Tunisie pour les avancées réalisées dans le cadre du processus transitoire, réaffirmant la disposition de la France à soutenir la Tunisie qui, ont-ils estimé, est devenue «un modèle à suivre», indique la même source. Ils ont mis en valeur les garanties offertes par la nouvelle Constitution, s'agissant de la protection des droits et des libertés et du respect des principes universels des droits de l'Homme. Mongi Hamdi a eu, par ailleurs, une séance de travail avec le secrétaire général adjoint de l'Organisation de coopération et de développement économiques (Ocde), William Danvers, au cours de laquelle l'accent a été mis sur les voies appropriées permettant de promouvoir la coopération avec l'organisation et d'examiner l'adhésion de la Tunisie au centre de développement y relevant. Success story «C'est dans l'intérêt de tout le monde que la Tunisie puisse réussir sa transition démocratique. On doit faire en sorte que la Tunisie soit une success story, car si elle n'y arrive pas, aucun pays arabe ne va réussir», a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Mongi Hamdi. Il s'exprimait à l'issue de sa rencontre, mercredi, avec son homologue français Laurent Fabius, dans le cadre de sa visite de travail en France. Hamdi a sollicité un soutien international pour réussir la transition démocratique de la Tunisie, relevant que «la Tunisie n'est pas moins importante que la Grèce et d'autres pays en Europe de l'Est». «S'il y a un pays qui peut sortir de la crise, c'est la Tunisie. Notre intérêt, c'est que nous parvenions à des transitions arabes réussies», a déclaré de son côté Fabius, réaffirmant la disposition de la France à soutenir la Tunisie qui est devenue «un modèle à suivre».