Des critères clairs et précis seront fixés et inclus dans la loi électorale Lors de la discussion de la loi électorale à l'ANC, certains députés ont relevé «des interférences entre l'Isie (Instance supérieure pour l'indépendance des élections) et la Haica (Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle)». Aussi, l'élu Slim Ben Abdessalem (groupe des démocrates) a-t-il invoqué «la nécessité de fixer des règles claires régissant la relation entre les médias étrangers et l'Isie dans les pays qui comptent des circonscriptions». Or, justement, la Haica présentera, ce lundi 3 mars, ses propositions d'amendement de la loi électorale, devant l'ANC. Cela, a-t-on appris, «afin de mieux préciser les champs respectifs de compétence entre la Haica et l'Isie». D'ailleurs, un atelier, fruit d'une concertation générale, a été organisé le 21 février réunissant tous les membres des deux instances, en présence d'experts, entre juristes, magistrats et universitaires. Cet atelier a eu pour rôle de clarifier le partage des compétences dans le but d'assurer une couverture médiatique garantissant aussi bien le pluralisme que l'équité. L'article 43 du décret-loi 116 repris, d'ailleurs, dans la loi électorale consacre le droit d'accès aux médias à tous les candidats sur la base du principe de l'équité. Les deux instances œuvrent actuellement à affiner les critères de passage des candidats dans les médias audiovisuels et les mécanismes garantissant le respect de ces dispositions. Ces critères seront inclus dans la loi électorale. Rappelons que le projet de la loi électorale interdit la publicité politique pendant la période électorale et le recours aux médias étrangers afin de garantir l'égalité des chances pour tous les candidats. Voilà justement qui harmonise les interventions et les compétences de chacune des instances afin qu'elles puissent jouer pleinement leur rôle de contrôle de la campagne électorale en donnant à chaque parti ou mouvement politique, selon son importance, le temps et l'espace qu'il mérite. L'Isie et la Haica feront en sorte d'éviter les erreurs commises lors des élections de 2011 où tous les candidats, quelle que soit l'importance de leur parti, avaient bénéficié, sur les chaînes publiques, du même temps de parole afin de présenter leur programme. Ce qui est loin d'être logique. Or, en fixant des critères clairs et précis relatifs au temps de passage dans les médias, l'Isie et la Haica garantiront aussi bien le pluralisme, l'équité, lesquels constituent le fondement même de la démocratie.