Le projet SIWA, «laboratoire artistique itinérant des mondes arabes contemporains», s'est installé depuis 2013 à Redeyef « ... Siwa — où se rendit Alexandre le Grand pour consulter son célèbre oracle d'Ammon — est la plus belle et la plus secrète oasis d'Egypte. Perdue dans un désert absolu, ayant vécu plusieurs millénaires selon ses propres lois, elle est le symbole de toutes les différences, de toutes les libertés menacées par la moderne uniformité du monde». Ainsi s'exprime l'écrivain Alain Blottière, dans son œuvre l'Oasis. Siwa est un projet d'épanouissement culturel qui se nourrit et s'enrichit des différences, en ayant comme but de faire de chaque petit désert perdu une «Oasis», un champ de réflexion et d'expérimentation artistique sur les mondes arabes contemporains. Il s'agit d'un projet multinational, une plateforme d'échanges entre artistes et penseurs du Maghreb, du Machrek et d'Occident. Ce projet s'est engagé, depuis sa création en 2006, à ouvrir des chantiers, en se déplaçant d'une région à l'autre, d'une langue à l'autre, d'un médium à l'autre, sur des thématiques trop rarement questionnées. Il consiste à travailler sur l'impensé de ces mondes, de leurs marges, et des rapports qu'ils entretiennent entre eux. C'est également un lieu de travail où l'on peut conduire une recherche sur le long terme, exposer et débattre en toute liberté, capter et produire au jour les symptômes et les tensions qui travaillent les sociétés. Avec ses propositions artistiques passées et à venir, il se situe à la confluence du désir de savoir et de création propre à la jeunesse de ce monde, en phase avec l'évolution, voire la révolution qui s'y opèrent. L'initiative bénéficie du soutien de la Fondation Anna Lindh, des ministères de la Culture et de la Communication ainsi que de la Fondation de France, mais aussi de la participation de l'Institut français et du ministère des Affaires étrangères et de la Fondation René Seydoux pour le monde méditerranéen. Le projet SIWA, «laboratoire artistique itinérant des mondes arabes contemporains», s'est installé depuis 2013 à Redeyef, ville du bassin minier de Gafsa. Il s'est associé à des artistes tunisiens et français pour y mener des résidences artistiques, initier un travail commun avec les jeunes de la ville et inventer ensemble d'autres mouvements et une nouvelle manière d'être là. Avec le soutien de l'Institut français de Tunisie, une nouvelle étape de travail est commencée depuis le 1er mars et se poursuivra jusqu'au 15 prochain avec, entre autres, les photographes Fakhri El Ghazal et Laurent Malone, le poète Laid Bouani, le créateur sonore Zied Meddeb Hamrouni, la chorégraphe Imen Smaoui et les plasticiens Mohamed Fettaka et Atef Matallah. D'autres artistes tunisiens et étrangers ont participé également à l'événement, à savoir Faouzi Abidi, metteur en scène, Adel Haj Salem, revue Alawan, Amor Laghouati, metteur en scène, Imen Smaoui, chorégraphe, Atef Maatallah. Il y a également les artistes en herbe de Redeyef, à savoir Sheima Abed, Hédi Abed, Haythem Abidi, Wajdi Abidi, Othman Afsi, Marwan Akrouti, Abdelmalek Azedine, Sami Baccouch, Firas Ben Amor, Ammar Ben Mohamed, Brahim Ben Mohamed, Hamza El Waer, Karima Hannachi, Othmane Khleifi, Taher Lahssen, Rochdi Machouch, Helmi M'Barki, Mohamed M'Barki, Wajdi M'Liki, Kadhem Nemsi, Zohra Okazi, Jawher Saad, Ahmed Slii, Belgacem Slii, Hana Tababi, Isam Tababi, Bachir Touzri. Les œuvres photographiques, sonores, vidéos et chorégraphiques issues de cette résidence seront à découvrir jusqu'au 15 avril prochain, au Palais El Abdellia de La Marsa.