Sans allier systématiquement la manière, l'équipe demeure efficace, même quand elle joue à l'économie De tout temps, le Club Sportif Sfaxien a eu un style de jeu qui lui est propre. Un style plaisant car les Sfaxiens savent jouer collectif et développer un football de belle facture. Chose qui est rarissime dans notre football. Le CSS a toujours plu même quand il ne remporte pas de titre. Et quand le club se fixe pour objectif de remporter un titre, il met les bouchées doubles pour être couronné. En 2007 et en 2008, les Sfaxiens ont privilégié la Coupe de la CAF aux dépens du championnat national, remportant la C2 africaine. C'est que la formation sfaxienne ne disposait pas d'un effectif suffisamment large pour jouer sur deux fronts. Il fallait choisir, et le mérite des Sfaxiens et de jouer selon leurs moyens pour atteindre leur objectif. L'effectif actuel, qui a réussi à être couronné doublement au niveau national et continental, ne déroge pas à la règle puisqu'il tourne avec 14 joueurs. A vrai dire, il n' y a pas de doublures proprement dites. L'équipe ne dispose pas d'un latéral droit de métier. Avant-hier, Hammadi Daou a titularisé à ce poste un régisseur, Maher Hannachi. Lors du match précédent comptant pour les 1/16es de finale de la Ligue des champions face à Dedebit Football Club, le staff technique a aligné un axial, Zied Derbali, sur le flanc droit, ce qui a permis de libérer Hannachi qui a pu retrouver le temps d'un match son jeu offensif avant de retrouver mercredi son rôle de latéral droit. Un poste qu'il occupe depuis le départ de Youssoufou. De la consistance, encore et toujours! Malgré sa baisse de régime depuis qu'elle a remporté la Coupe de la CAF, chose qui s'est vérifiée avec la perte de la supercoupe africaine, l'équipe gagne ses matches de championnat, même si la manière n'est plus d'actualité. C'est que la force de frappe du CSS réside dans la constance de ses joueurs et leur solidarité sur le terrain. Les Fakhreddine Ben Youssef, Maher Hannachi, Mohamed Ali Mansar, Ferjani Sassi, Idrissa Kouyaté et Rami Jeridi sont réguliers. Leur cohésion fait aujourd'hui la force de l'effectif. C'est grâce à eux que la formation de Hammadi Daou se montre efficace en remportant ses matches sans plaire pour autant. Aujourd'hui, le CSS est qualifié aux huitièmes de finale de la Ligue des champions et occupe le poste de dauphin en championnat à seulement trois points du leader. Et ce n'est pas peu pour un effectif qui tourne avec seulement 14 joueurs. Toutefois, les dirigeants doivent penser à renforcer l'équipe lors du prochain mercato.