Tout a été organisé par la famille et par ses amis de tous bords qui ont voulu, en commémorant ce quarantième jour culturel, rendre à Hamadi Cherif, galeriste, mécène, collectionneur d'art et agitateur culturel, disparu trop tôt, à l'âge de 67 ans, le 10 février 2014, un dernier hommage. L'évènement se déroulera après-demain à partir de 17h30 à la galerie Cherif Fine Art à Sidi Bou Saïd, où Hamadi Cherif, dans cette magnifique demeure familiale aux murs immaculés de blancheur, a monté parmi les plus belles expositions de Tunisie : Léonor Fini, Gérard Di Maccio, René Magritte, Picasso, l'Ecole de Tunis, l'Ecole de Paris, Mahmoud Sehili, Adel Megdiche, Khaled Ben Slimane, Kouraichi, Néjib Belkhodja, Tahar M'guedmini... Toujours avec le sourire, sans jamais se départir de son urbanité légendaire et de son respect infini des créateurs. Chacun une œuvre, les artistes, peintres, céramistes, photographes et sculpteurs tunisiens et étrangers, ceux en particulier qu'il a exposés à Sidi Bou Saïd ou dans son magnifique Centre international d'art et de culture de Sidi Jmour à Djerba, qu'il a inauguré en 2009, se sont empressés de répondre à l'appel du quarantième jour. Parmi les exposants, on citera Zied Lasram, Lamine Sassi, Tahar M'guedmini, Ali Zenaïdi, Olga Malakhova, Mourad Harbaoui, Faten Gueddas, Garance Mesguich, Jean-Paul Cleren... Le vernissage sera ponctué de morceaux choisis de chants et de musique, exécutés par Alya Sallami, Yasser Jeradi, la Chorale Salammbô avec Hélène Catzaras et le Quatuor Cadences. Des témoignages de ses amis européens et tunisiens et des déclamations de poésie ponctueront cette soirée de souvenir et d'émotion. Le 11 avril prochain, la galerie Cherif Fine Art abritera une autre grande exposition dédiée cette fois-ci au centenaire du voyage de Paul Klee en Tunisie. En fait, ces trois dernières années, Hamadi Cherif s'est totalement investi dans la préparation de cet évènement en nouant des contacts avec des musées de Suisse et d'Allemagne, des collectionneurs et avec la petite-fille de Klee. Ses partenaires de l'ambassade de Suisse et de l'Institut Goethe ont tenu à concrétiser son rêve en maintenant l'évènement dont il a été la vraie cheville ouvrière.