Le volume des eaux dans les barrages est satisfaisant et s'élève, jusqu'à ce jour, à 1.700 millions de mètres cubes, a affirmé, vendredi, M. Saâd Seddik, directeur général des barrages et des grands travaux hydrauliques au ministère de l'Agriculture. Le taux de remplissage des barrages situés au nord de la République, à savoir Sidi Salem, Bouhertma, Joumine et Sejnane a atteint plus de 90%, a assuré le responsable dans une déclaration à l'agence TAP, ajoutant que ce taux a atteint 100% dans le barrage de Sidi El Barrak (nord-ouest). Le volume des eaux collectées dans les barrages de Sidi Saâd et Nebhana (Centre) a atteint respectivement 34 millions de mètres cubes et 70 millions de mètres cubes, soit un taux de remplissage de 55%, alors qu'au Cap Bon, le barrage Lebna est rempli à hauteur de 48%. Cette «bonne» situation des barrages est due aux importantes quantités de pluies enregistrées au mois de mars 2014, lesquelles ont varié entre 80 et 250 millimètres, d'où un apport en eau de 540 millions de mètres cubes lors de cette période contre une moyenne de 239 millions de mètres cubes, a expliqué Seddik. «Cela permettra d'assurer les besoins de la Tunisie en eau potable et d'irrigation pour cette année et l'an prochain, tout en veillant à rationaliser la consommation», a-t-il dit. Il a, par ailleurs, indiqué que les lachures des barrages en vue de préserver leur capacité «ne sont pas envisagées». Le responsable a rappelé que la Tunisie dispose, actuellement, de 34 barrages, 8 autres sont en cours de réalisation et d'autres en cours d'études, avançant que le programme d'interconnexion des barrages et de transfert des eaux d'un barrage à l'autre, pour l'approvisonnement des régions où l'eau manque, se poursuit et sera consolidé au cours des prochaines années. Toutefois, le transfert ou la distribution de l'eau nécessite l'utilisation de l'énergie qui réprésente entre 40 et 60% du coût de l'eau. D'où le recours de plus en plus aux énergies solaire et éolienne, outre une meilleure exploitation de l'électricité, a souligné Seddik. Une source de l'Institut national de la météorologie (INM) avait déclaré récemment à l'agence TAP que d'importantes quantités de pluies ont été enregistrées au cours du mois de mars 2014. Ces quantités ont dépassé 200 millimètres et ont été relevées notamment dans les régions du Centre et du Nord-Ouest. Elles ont ainsi dépassé 325 millimètres (mm) à Aïn Drahem, 262mm à Bni Mtir et 284 mm à Tabarka dans le gouvernorat de Jendouba (Nord-Ouest) et 247mm à Oueslatia dans le gouvernorat de Kairouan (Centre). La même source a considéré que ces précipitations ont été au-dessus de la moyenne normale par rapport à celles enregistrées au cours de cette période (mars), mais ne sont, cependant, pas exceptionnelles. Ces pluies dues aux basses pressions atmosphériques sur le centre et l'ouest de la Méditerranée auront des impacts positifs sur l'arboriculture et notamment les oliveraies, les palmiers-dattiers, les pâturages naturels et les cultures irriguées, a relevé la même source.