Le taux d'inflation a atteint 5.0%, au cours du mois de mars dernier. La seule solution pour maîtriser les prix est d'augmenter la production, d'assainir les circuits de distribution et de rationaliser la consommation L'augmentation des cours des matières premières et des produits de base sur le marché mondial a eu des impacts négatifs sur les prix de vente au public. L'Etat importe une grande part de ses besoins des marchés extérieurs, compte tenu des quantités limitées et insuffisantes des produits au niveau local. Les céréales sont, par exemple, importées régulièrement de l'extérieur, car notre production est loin de satisfaire la demande, même quand la campagne est bonne. La perturbation de la production dans certaines cultures, l'opacité des circuits de distribution et la contrebande sont aussi pour quelque chose dans l'évolution des prix. D'après les chiffres disponibles, l'indice des prix a augmenté de 0,1% au cours du mois de mars 2014, alors que le taux d'inflation a régressé pour se situer à 5.0% contre 5.6% au cours du mois de février et 5.9% en janvier de la même année. Cette légère baisse de l'inflation est le résultat d'un recul de l'indice des prix de l'ensemble des secteurs entre le mois de mars et celui de février de cette année par comparaison avec l'augmentation des prix enregistrée durant ces deux mois au cours de 2013. Majoration du prix de l'eau Par ailleurs, le taux d'inflation au cours du mois de mars de cette année (5.0%) est dû essentiellement à l'augmentation des prix du groupe alimentation et boissons de 6.6% par comparaison avec le mois de mars 2013. Ainsi, les prix des huiles alimentaires ont augmenté de 13.7%, ceux des fruits et fruits secs ont connu un accroissement de 11.6%. Les hausses des prix ont concerné aussi les légumes avec une hausse de 9.2%, les viandes avec un taux de 5.8%, les boissons de (3.0%) et les boissons alcoolisées (10.4%). La comparaison entre les mois de mars et février de 2014 montre, par ailleurs, que les produits touchés par la baisse de l'indice des prix concernent essentiellement le groupe d'alimentation et boissons avec un taux de 0.1%, contre une évolution de 0.4% à la même période de l'année écoulée. Une autre baisse de l'indice des prix a touché aussi le secteur du transport et particulièrement les hydrocarbures avec un taux ramené de 4.7% en février de cette année à 2.8% durant le mois de mars. L'Institut national de la statistique (INS) cite aussi une baisse de l'indice des prix des secteurs de l'habitat, de l'énergie domestique et notamment des prix de l'électricité, du gaz et du carburant, passant de 5.9% en février à 4.8% en mars de cette année. Toutefois, le taux d'inflation au cours du mois de mars de cette année, qui a atteint 5.0%, est dû essentiellement à l'augmentation des prix du groupe alimentation et boissons de 6.6% par comparaison avec le mois de mars 2013. Comparés au mois de mars 2013, les prix du groupe habillement et chaussures ont augmenté de 7.0% au cours du mois de mars 2014. A eux seuls, les prix des habits ont connu une hausse de 6.8%, alors que ceux des chaussures et des tissus ont évolué respectivement de 7.8% et de 3.5%. Toujours par comparaison avec le mois de mars de l'année écoulée, l'augmentation des prix du groupe habitat et énergie domestique a été de 4.8%. Cette hausse est tributaire notamment de l'augmentation du prix de l'eau potable et de l'assainissement de 7.9% suite à la dernière majoration du prix de l'eau. Dans ce même contexte, on peut citer la hausse des prix de l'électricité et du gaz avec un taux de 3.1% en prenant en compte le glissement annuel. L'indice des prix du groupe meubles, équipements et services domestiques a augmenté, quant à lui, de 5.3%, alors que l'indice des prix des restaurants et des hôtels a suivi la même tendance avec un taux de 5.6% — en tenant compte du glissement annuel —, et ce, suite à la révision des prix des cafés et des restaurants qui ont été majorés de 5.8%.La seule solution pour maîtriser les prix est d'augmenter la production dans tous les secteurs. Des mesures concrètes et motivantes devraient être prises dans ce sens pour inciter les agriculteurs et les industriels à produire plus pour le marché local et l'exportation. Il s'agit aussi d'assainir les circuits de distribution pour éviter la contrebande et la vente anarchique hors des structures organisées comme les marchés de gros. La rationalisation de la consommation peut contribuer aussi à la baisse des prix, à condition que tout le monde y participe, même les personnes aisées.