Il faut respecter le fond et la forme du foot, car si l'un ou l'autre s'éteint, il perdrait ainsi cette force d'attraction extraordinaire que rien au monde ne peut égaler… Au départ, du temps où l'on avait lancé l'idée de l'organisation d'une compétition mondiale, le football n'était encore qu'un simple moyen de loisir, de divertir et de rassembler les hommes. Forcément, il ne représentait pas l'activité professionnelle qu'il est devenu au fil des dernières décennies. S'il a toujours été un sport populaire, il draine aujourd'hui de nombreux intérêts et déborde très largement du seul cadre du terrain. Il est désormais question de marketing, de communication, d'argent, d'arbitrage et toute une population nouvelle est venue se greffer à lui. Il a pris une ampleur à peine croyable grâce surtout à la télévision qui a fini par le transformer en un produit de consommation. Serait-il alors aujourd'hui et dans sa nouvelle vocation moins moral qu'auparavant ? On ne veut pas jouer à l'ancien combattant et en appeler sans cesse au bon vieux temps. Mais, on a toutefois l'impression qu'il y a davantage de scandales, de matches faussés, en un mot une véritable incapacité à contrôler le football et son environnement. Des buts validés ou refusés dans des situations controversées où l'on ne voit pas une balle qui franchit carrément la ligne, ou encore lorsqu'on accorde un but entaché fortement de hors jeu.Il serait cependant bon de préciser que la faute dans tout cela n'incombe pas seulement aux gens du foot, mais aussi et surtout à tous ceux qui ne défendent pas suffisamment les valeurs du sport et toux ceux qui cherchent une part de pouvoir et tous les profits qui vont avec. Il faut dire, cependant, que s'il arrive des fois que l'on prenne des décisions choquantes, le football et le sport, de façon générale, représentent et représenteront toujours une activité spécifique et humaine. Et c'est avec le type de réglementation que l'on ne cesse d'y revenir à chaque fois où il y a polémique, que l'on risquerait de le dénaturer. Le recours à l'arbitrage vidéo serait-il aussi nécessaire qu'on veut le faire croire. Les footballeurs qui connaissent l'odeur des vestiaires et qui s'opposent de tout leur poids, à l'instar de Michel Platini, à toute tentative visant à conditionner une activité dont la seule raison d'être, la seule signification restera toujours le côté humain, veulent à tout prix, et ils ont parfaitement raison, garder et préserver une part de mystère, une part de charme et beaucoup de son innocence. Le football en aura toujours besoin pour que les matches ne soient pas justement robotisés et puissent conserver leur culture, leur méthode, leurs détails. Il faut respecter le fond et la forme du foot, car si l'un ou l'autre s'éteint, il perdrait ainsi cette force d'attraction extraordinaire que rien au monde ne peut égaler…