Objectif : valoriser le produit artisanal en lui assurant davantage de valeur ajoutée L'Office national de l'artisanat (ONA) est en train de mettre en place un label national pour protéger les artisans et viser l'exportation. Lilia Msellati, directrice de la promotion de la qualité à l'ONA, a souligné dans une déclaration à l'agence TAP, au terme d'un workshop organisé hier au Parc des expositions du Kram en marge du salon national de l'artisanat (du 25 avril au 4 mai 2014), que ce label est incontournable aussi bien pour l'entreprise que pour le produit. Il contribue, en effet, à valoriser le produit artisanal en lui assurant davantage de valeur ajoutée et à distinguer sa qualité de tout autre produit contrefait ou importé, mais aussi garantir l'origine et les spécificités de ce produit. Mme Msellati a rappelé dans ce cadre que l'Etat a fixé depuis 2007 une norme appelée «Tunisia», laquelle n'a pas donné ses fruits en termes de commercialisation des produits artisanaux, surtout sur les marchés extérieurs où la concurrence est devenue durant ces dernières années de plus en plus vive. Actuellement, le nouveau label en cours d'élaboration concerne le tapis dans toutes ses diversités, les tissages ras, le cuivre, le cuir, l'argent et la cage de Sidi Bousaïd. Selon Msellati, deux appellations d'origine ont été attribuées à la poterie de Sejnane ainsi qu'au bois d'olivier de Tunisie, lesquels sont prisés sur le marché international. Avant d'entamer cette lourde tâche, les spécialistes du domaine ont entrepris deux expériences dans le sud du pays, selon Riadh Zghal, chercheur en la matière. La première concerne la région de Gafsa où le diagnostic a été fait sur les métiers de l'artisanat, permettant aux chercheurs d'aller vers la réalisation d'une étude stratégique et par la suite l'élaboration d'un programme d'information et de formation au profit des artisans. La deuxième expérience a été entreprise à Sidi Bouzid en collaboration avec l'Organisation internationale du travail (OIT) pour développer l'esprit d'atelier auprès des jeunes artisans. D'après Zghal, le problème qui se pose dans cette région c'est l'absence de réseautage entre les artisans dispersés pour leur permettre de communiquer entre eux et d'accéder directement aux clients. L'idée de rassembler les artisans de cette région a nécessité la création d'un groupement d'intérêt économique, en le dotant des équipements technologiques pour faciliter la communication entre eux, et par-delà vendre leurs produits à travers les sites Internet.