D'ici le 11 mai, le ST joue sa survie en Ligue 1. C'est la croisée des chemins Demain, face au Club Sportif Sfaxien au Zouiten, le club du Bardo sera privé des services de Hachem Abbès, expulsé mercredi face au Club Africain après avoir pris deux avertissements, Alex, qui collectionne trois cartons jaunes, et Anis Jelassi. Le jeune demi stadiste a eu une altercation avec le Clubiste Khaled Korbi, en rentrant aux vestiaires. L'arbitre Maher Harrabi, qui a suivi la scène, a brandi un carton rouge à la face de Jelassi qui fera l'objet de sanctions internes de la part de son propre club. «Il a répondu à la provocation, pénalisant son club au moment où nous avons le plus besoin de toutes nos forces vives», souligne le secrétaire général et porte-parole stadiste, Aïtallah Hlaïem. Dans l'esprit de ce dernier, un clin d'œil du hasard a fait que les trois concurrents directs dans la course au maintien ont été, eux aussi, battus mercredi dernier : Grombalia, LPS Tozeur et O Béja. «Le Stade n'est ni le genre à vendre ou acheter un match, réplique-t-il. Nous allons investir toute notre rage de vaincre, demain, devant le CSS. Ensuite, nous serons opposés à deux adversaires directs, Tozeur et Béja. Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir», ajoute Hlaïem. Anouar Haddad : «Je pars à la fin de la saison» De son côté, le président du club, Anouar Haddad, a confirmé l'entraîneur Lassaâd Dridi : «J'ai eu une réunion avec lui, jeudi, au lendemain de la défaite contre le CA, relève-t-il. Je lui ai témoigné toute notre confiance, on a pu mettre les points sur les "i". Tout le monde doit soutenir le club en ce moment délicat. Non, vraiment, nous n'avons pas une équipe relégable. C'est plutôt la hantise de la relégation qui fait perdre à l'équipe énormément de ses moyens. L'entraîneur clubiste Mondher Kbaïer a confié à Dridi que si le ST avait joué dès le début de la saison comme il l'avait fait mercredi, il serait aujourd'hui dans les trois ou quatre premiers. D'ailleurs, l'ambiance au sein du groupe est sereine. Les joueurs sont payés au dernier centime. Deux jours avant le derby face au CA, ils ont reçu la prime de victoire contre la JSK qui est de l'ordre de 2.000 dinars». Pourtant, en son for intérieur, le président stadiste a tous les airs d'un dirigeant anéanti, écorché vif : «La déception est très forte, confie-t-il. Jeudi, je n'étais pas sorti de toute la journée sauf pour rencontrer l'entraîneur Dridi qui venait de terminer la séance matinale. Non, je ne regrette guère d'avoir pris les rênes du club dans une situation aussi délicate. Le 21 décembre dernier, à notre arrivée, il n'y avait ni recrutement ni argent. Nous avons été élus pour deux années, et le comité directeur a mis en place un bureau de sauvetage. Le club accusait déjà treize défaites. Pourtant, ma décision est prise : je suis partant à la fin de la saison. Je suis venu pour relever le défi du maintien. Quelle que soit l'issue de ce pari, je m'en vais. Il y a trop de stress, j'ai abandonné mon travail, cela devient insupportable. C'est le vice-président qui prendra automatiquement la présidence. Sauf si le bureau actuel décide à son tour de démissionner. Nous restons solidaires au sein du bureau», insiste-t-il. Y a-t-il eu bras d'honneur ? Le président de la section football, Malek Haddad, qui n'est autre que le fils du président du club, est soupçonné d'avoir adressé un bras d'honneur aux dirigeants et public du Club Africain au cours de la rencontre de mercredi dernier. «On verra bien s'il a commis un tel forfait auquel cas il serait signalé sur la feuille de match. En tout cas, il m'a dit qu'il avait contesté auprès de l'arbitre Harrabi le second carton synonyme d'expulsion de Hachem Abbès. Et que cela s'était arrêté là. S'il a agi de façon contraire au fair-play, il doit assumer ses responsabilités», prévient le président du club du Bardo.