C'est le derby le plus important de l'histoire du ST : cet après-midi, ce sera la victoire ou la relégation To be or not to be. L'avenir du club du Bardo en Ligue 1 ne tient plus qu'à un fil : il lui faudra remporter les trois dernières rencontres de la saison, respectivement devant le CA, Béja et Tozeur, et en même temps attendre les résultats des adversaires directs pour le maintien. Cette posture d'un club au bord du précipice ne décourage pas pour autant le clan stadiste qui veut toujours y croire : «Le derby représente la clé du maintien», reconnaît le coach Lassaâd Dridi. «Nous allons nous en tirer», renchérit le secrétaire général, Aïtallah Hlaïem. Les deux victoires, en championnat face à la JSK et en coupe à Grombalia, ont boosté un moral qui en avait bien besoin. De plus, c'est une équipe presque au complet qui sera alignée cet après-midi face au Club Africain. Il manquera tout au plus le latéral gauche Hatem Béjaoui, blessé à la tête et qui doit revenir face à l'Olympique de Béja. L'ancien Etoilé ne peut pas jouer de la tête, ce qui reste suffisamment handicapant et pénalisant. En revanche, le jeune avant-centre camerounais Thierry-Ernest Anang, qui s'est blessé en Coupe de Tunisie contre Grombalia Sport, a repris la semaine dernière en solitaire, avant de participer au large succès des siens 4-0 jeudi dernier en amical contre l'AS Soukra. Un surcroît d'efficacité Reste le cas Lamjed Chehoudi qui souffre des adducteurs et que le staff «rouge et vert» entend ménager en vue de la fin de saison. Le demi défensif en provenance de l'Espérance de Tunis, Karim Awadhi, pète actuellement le feu. Il a retrouvé le rythme de la compétition et n'est pas très loin de rappeler le pivot fort précieux à la rcupération, mais aussi à la finition d'il y a à peine quelques mois. Mais la lumière pourrait jaillir des pieds de la jeune pépite Elyès Jelassi qui s'affirme chaque jour un peu plus comme le dépositaire du jeu des «Rouge et Vert». En pointe, le tandem Marzouki-Ernest tentera d'apporter un surcroît d'efficacité à un ensemble qui pèche cruellement par son indigence offensive. On sait que la tradition est nettement favorable aux Clubistes dans le derby face aux Stadistes. Le club de Bab Jedid passe même pour être la bête noire des gars du Bardo qui n'ont pourtant guère le choix en ce tournant de leur histoire. Formation probable : Kasraoui, Ben Ali, Abdi, Abbès, Dridi, Alex, Awadhi, Jelassi, El Ouni (ou Darragi), Marzouki, Ernest.