Vers la création d'un observatoire de la déontologie de la douane et du secteur privé Quelles incitations pour quelle transparence? tel est le thème de la 2e conférence nationale de la gouvernance d'entreprise, tenue, hier, à Tunis, à l'initiative de l'Institut arabe des chefs d'entreprise et du Centre tunisien de la gouvernance d'entreprise "Ctge". Présidant les travaux de cette manifestation, M. Mohamed Ridha Chalghoum, ministre des Finances, a mis l'accent sur le rôle de la bonne gouvernance qui confère davantage d'efficacité à l'action de l'entreprise. Il a souligné l'importance que revêt aujourd'hui l'enracinement de la gestion moderne au sein de l'entreprise, ajoutant que les mutations qui ont marqué la scène internationale ont fait de la transparence et de la crédibilité des informations financières, une priorité dans les programmes de réformes et de réajustement, a ajouté le ministre. Il a passé en revue les avantages accordés aux entreprises sur le plan législatif ainsi qu'en matière de réduction de la pression fiscale et d'abaissement de la moyenne des taux des droits de douane. Le ministre a rappelé les résultats satisfaisants réalisés à la faveur de l'amélioration de la politique de gestion de l'entreprise et de la qualité de l'information présentée aux différents utilisateurs, à savoir la restructuration du marché financier et du secteur bancaire et la mise en place d'un système comptable pour les entreprises en vue de développer leur compétitivité. De son côté, M. Slimane Ourak, directeur général de la douane tunisienne, a annoncé la création prochaine d' "un observatoire de la déontologie de la douane et du secteur privé" . Cet observatoire sera chargé de la réalisation des analyses et la présentation de suggestions visant à consacrer la transparence et la déontologie dans les transactions entre la douane et les opérateurs économiques. Pour sa part, M. Slim Zarrouk, président du Ctge, a mis en exergue le rôle dévolu à l'Etat dans la concrétisation de la gouvernance au sein des entreprises économiques. Une condition sine qua non pour attirer les investissements étrangers et garantir la compétitivité et la pérennité de l'activité économique, a-t-il encore ajouté. M. Zarrouk a souligné que l'aspect familial de la plupart des petites et moyennes entreprises tunisiennes représente un obstacle à l'enracinement des valeurs de la bonne gouvernance.