Quelque 1.800 participants, dont 500 investisseurs étrangers de 49 pays, prendront part les 12 et 13 juin au «Tunisia Investment Forum» (TIF) dans sa 4e édition, après la révolution. Une édition qui se tient sous le signe de : «Nouvelle Tunisie, nouvelle démocratie, nouvelles opportunités» Six mois à peine après l'adoption par la Tunisie d'une nouvelle Constitution, l'Agence de promotion des investissements étrangers (Fiap) organisera une nouvelle édition du Tunisia Investment Forum» (TIF). Une manifestation dédiée hautement à l'investissement direct étranger (IDE), en Tunisie et qui, depuis son lancement, en 1999, n'a cessé d'évoluer, de promouvoir et de renforcer les IDE. Khelil Laabidi, directeur général de la Fipa, a de prime abord précisé, lors d'une conférence de presse, tenue, hier, au siège de la Fipa, qu'à quelques jours du démarrage du TIF, 1.500 participants se sont inscrits. Mieux encore le DG de la Fipa a annoncé que très probablement, on dépassera le nombre réalisé l'année précédente. En effet, on s'attend à quelque 1.800 participants dont 500 investisseurs étrangers, plusieurs multinationales, les plus importants bailleurs de fonds, ainsi que des délégations officielles de certains pays, qui participent pour la première fois au TIF. Il s'agit, notamment, de délégations du Sri Lanka, de Singapour mais aussi du Pakistan, de la Russie et d'autres pays qui commencent à s'intéresser à la Tunisie, en tant que destination d'affaires. Autres nouveautés du TIF, la participation du Forum économique international, qui lancera son nouveau rapport, en marge du TIF, et pour la première fois, en langue arabe. Un rapport qui sera placé sous le thème : l'accélération de la transition économique en Tunisie et dans le monde arabe. Sachant que le DG de la Fipa a souligné qu'un atelier spécifique sera dédié à cette thématique, avec la participation de divers experts internationaux. Le DG de la Fipa a, également, souligné que les investisseurs étrangers sont dans une situation d'attentisme certes, mais ils n'ont pas déserté la Tunisie en tant que destination d'affaires, et ce, en dépit de toutes les difficultés qu'a connues le pays, depuis janvier 2011. Et le nombre important des participants au TIF, dans sa nouvelle édition 2014, en témoigne largement. Des rencontres B2B TIF 2014 sera l'occasion pour présenter à la communauté d'affaires internationale l'impact des avancées démocratiques sur l'environnement économique, social et d'investissement en Tunisie. Un environnement plus transparent, plus sain qui permettra aux partenaires de la Tunisie de retrouver une destination fiable pour leurs investissements, a déclaré Hichem Elloumi, président du TIF et vice-président de l'Utica. Le TIF sera, par ailleurs, l'occasion pour faire un focus sur l'évolution de la situation macroéconomique, ainsi que les nouvelles réformes initiées ou prévues, pour consolider la viabilité de l'environnement d'investissement. Des investisseurs étrangers toujours présents en Tunisie auront l'occasion de témoigner sur la propension de l'aboutissement de cette démarche, a-t-il ajouté. Les participants au TIF 2014 se retrouveront autour de quatre workshops thématiques, pour partager leurs visions sur le rôle attendu des réformes économiques, relatives aux secteurs à haute valeur ajoutée et les régions en quête d'un nouveau positionnement attractif. Aussi, un atelier sera-t-il réservé à l'industrie tunisienne et la chaîne de valeur mondiale. Car, comme le précise le DG de la Fipa, le développement des secteurs à haute valeur ajoutée est en grande partie tributaire de la réussite de la bonne mise en place des conditions nécessaires à l'intégration du pays dans les chaînes de valeur mondiales. Les réalisations enregistrées, jusque-là, par certains secteurs tels que ceux des composants autos, aéronautiques, électriques et électroniques ainsi que l'offshoring, prédisposent déjà le pays à entrevoir des perspectives prometteuses dans cette orientation. Ensuite, le second atelier se penchera sur l'accélération de la transition économique en Tunisie et dans le monde arabe. Quant au 3e, il s'intéressera à la Tunisie, en tant que destination d'off-shoring. Enfin, le dernier atelier se penchera sur le Partenariat public/privé, et les projets de développement. Des IDE toujours en baisse TIF 2014 sera l'occasion pour présenter à la communauté d'affaires les perspectives de développement de l'investissement dans les régions, et notamment les projets structurants, à même de doter les régions en moyens et atouts pour attirer des investissements jusqu'ici hésitants. TIF 2014 ne manquera pas également d'offrir aux participants une plateforme de contacts, entre opérateurs tunisiens et étrangers, à travers des rencontres B to B préétablies, en fonction des domaines d'intérêt exprimés par les participants. Il va sans dire que les objectifs du TIF sont multiples. Il s'agit, notamment, de capitaliser sur le succès de la Tunisie à adopter une nouvelle Constitution à caractère universel afin de rappeler le caractère universel de la Tunisie en tant que site d'accueil des IDE, d'entreprendre une action de communication d'envergure pour consolider l'image de la Tunisie en tant que site d'investissement, de promouvoir les opportunités d'investissement et de mettre en évidence la place des IDE dans le schéma de développement économique de la Tunisie. TIF 2014 sera, également, une occasion propice pour présenter à la communauté d'affaires internationale l'impact des avancées démocratiques sur l'environnement économique, social et d'investissement en Tunisie. Un environnement plus transparent, plus sain qui permettra aux partenaires de la Tunisie d'investir dans des secteurs à haute valeur ajoutée. Il est vrai que le TIF est la première manifestation économique tunisienne tournée vers l'international, qui se tient depuis plus de 15 ans sans interruption. Mais, il n'en demeure pas moins qu'en dépit du grand nombre de participants, dans la précédente édition, les IDE demeurent en baisse. En effet, les IDE ont atteint, au terme du premier trimestre de l'année 2014, 342 MD, contre environ 424 MD, au cours de la même période de l'année écoulée. Les IDE ont ainsi enregistré une chute de 19,3% par rapport à la même période de 2013, de 22,4% par rapport à la même période de 2012, de 1,1% par rapport à 2011 et de 28,1% par rapport à 2010. Les IDE ont été de 321,1 MD en 2014 (20,5% par rapport à 2013 et -22,2% par rapport à 2012) alors que les investissements en portefeuille ont été de 21 MD, soit -5% par rapport à 2013 et -25,3% par rapport à 2012. Une baisse justifiée essentiellement par une situation d'attentisme qui risque de perdurer, sachant que le gouvernement a retiré le projet du Code des investissements de l'ANC ?