Une convention en faveur de la promotion de l'égalité homme-femme et l'intégration du concept genre «La promotion de l'égalité femme-homme dans la gestion des affaires locales» a fait l'objet d'un atelier de réflexion tenu, hier à Tunis, à l'initiative du Centre de recherches, d'études, de documentation et d'information sur la femme (Credif) et du Centre international de développement pour la gouvernance locale innovante (Cilg/Vngi). Une convention-cadre a été signée, à cette occasion, entre les deux institutions en faveur de la promotion de l'égalité hommes-femmes. «La convention qui comporte quatre articles se traduira sur le terrain par des programmes consacrant l'intégration du concept genre et la promotion de l'égalité entre les deux sexes», a fait savoir la directrice générale du Centre de recherches, d'études, de documentation et d'information sur la femme, Rachida Tlili. La responsable a souligné la nécessité d'engager une réflexion commune pour trouver les mécanismes permettant de consacrer les lois qui protègent les droits de la femme et qui garantissent l'égalité de genre, évoquant, à cet égard, les articles de la nouvelle Constitution tunisienne. Les participants à cette rencontre ont axé leurs interventions sur la nécessité de placer la question de l'égalité de genre au cœur du débat public sur la décentralisation et la promotion de la gouvernance locale, en veillant à développer les démarches et outils pour promouvoir cette égalité. «Plusieurs pays sont appelés à relever le défi de la promotion de l'égalité de genre dans les affaires locales», a indiqué Henda Gafsi, urbaniste, ajoutant qu'il s'agit là d'un des fondements des sroits de l'Homme, une composante essentielle du développement et une garantie efficace de l'action locale. De son côté, Neila Akrimi, présidente générale du Centre international de développement pour la gouvernance locale innovante, a affirmé que le Cilg a entamé la mise en œuvre du projet de promotion de l'égalité homme-femme dans des villes marginalisées à travers le monde. «Notre équipe a travaillé avec 7 pays africains», a-t-elle fait savoir, soulignant que d'après ces expériences, l'implication du genre demeure un processus difficile qui exige la contribution des efforts des différentes parties. Le bureau du Cilg en Tunisie a été créé, selon Senim Ben Abdallah, sociologue, après la révolution. Il travaille sur différents axes, dont la décentralisation, l'appui des initiatives économiques et la promotion de l'égalité homme-femme. Cette institution cible actuellement 12 communes tunisiennes, soit 4 communes au centre-ouest, 3 communes au sud et 5 communes au nord-ouest, a-t-il déclaré à l'agence TAP. Le Cilg œuvre, à travers de telles rencontres, à faire un plaidoyer en faveur du renforcement de la place de la femme dans les différents domaines, a-t-il ajouté. Le sociologue a souligné, dans ce cadre, l'importance d'élaborer une feuille de route favorisant l'intégration de la dimension genre dans les différents secteurs.