La Coupe du monde a commencé par un scandale arbitral, certes, mais aussi par une belle fête... C'était le coup d'envoi. Le Brésil attendait ça depuis si longtemps, entre crispations sociales et excitation collective: sa Coupe du monde a commencé, par un scandale arbitral, certes, mais aussi par une belle fête. De l'émotion de São Paulo à la ferveur de Rio, en passant par la tranquillité de Ribeirao Preto. São Paulo, périph enfin désert et hymne à frisson L'avantage du match d'ouverture à São Paulo, c'est qu'il allège sérieusement les routes. D'ordinaire saturé dès 7h00, le périphérique de São Paulo était quasiment vide jeudi matin. Forcément, le jour du match avait été déclaré férié. Moralité, dès le début de l'après-midi, une marée jaune s'est déversée dans les rues qui avoisinent l'Arena Corinthians. Les lanchonete, sorte de vendeurs de snacks ambulants, s'en sont donné à cœur joie toute la journée. L'immense frisson de la journée restera l'hymne brésilien. Sur la musique d'abord, avant que le peuple pauliste prenne le relais sur une interprétation a cappella à tomber par terre. La victoire (dans la douleur) acquise, c'est dans le calme et via la Linha Vermelha du métro local que les supporters de la Seleçao ont rejoint leurs lointains quartiers, dans cette ville tentaculaire de 20 millions d'habitants. On aurait pu choisir Copacabana pour ouvrir le bal, mais on a préféré se déporter de l'autre côté de la baie, à Niteroi, sans touristes et avec de vrais Cariocas. Lieu choisi: Jardim Icarai et sa seule rue remplie de bars aux couleurs du Brésil. Tout le monde est vêtu de jaune, l'hymne national est fièrement entonné et les hurlements de bonheur (...)