Al Qods Occupée (Reuters) — Israël remettrait mille prisonniers palestiniens en liberté si le mouvement islamiste Hamas relâchait le soldat Gilad Shalit, capturé il y a quatre ans à la frontière de Gaza, a annoncé hier le Premier ministre Benjamin Netanyahu. Dans un discours à la nation retransmis en direct, Netanyahu a dit que tous les Israéliens souhaitaient voir Shalit revenir sain et sauf mais que le pays ne pouvait pas "payer n'importe quel prix", l'expérience ayant montré que nombre de Palestiniens libérés s'étaient remis ensuite à attaquer des Israéliens. "L'offre du médiateur allemand que nous avions décidé d'accepter prévoyait la libération de mille Palestiniens. C'est le prix que je suis prêt à payer pour ramener Gilad. J'ai dit oui à cet arrangement et il est applicable immédiatement", a-t-il déclaré. Le dirigeant israélien se référait à des discussions au cours desquelles un échange de prisonniers a paru imminent en décembre dernier, mais sans se concrétiser par la suite. Des médias avaient évoqué un échange de mille détenus palestiniens contre Shalit, ce qui n'avait toutefois jamais été confirmé officiellement du côté israélien. Shalit, aujourd'hui âgé de 23 ans, a été enlevé en juin 2006 au cours d'un raid du Hamas à la limite du sud d'Israël et de la bande de Gaza. Il passe pour être détenu dans l'enclave côtière. Dans le cadre d'une campagne visant à faire pression sur le gouvernement, la famille de Shalit et des sympathisants ont entamé dimanche une marche de douze jours vers Jérusalem, avec l'intention de camper devant les bureaux de Netanyahu pour qu'il négocie le retour du captif en Israël. Selon la télévision israélienne, le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza depuis juin 2007, a promptement rejeté l'offre de Netanyahu en estimant qu'elle ne contenait rien de nouveau. Environ 7.000 Palestiniens sont emprisonnés en Israël. Lors des négociations sous médiation allemande, le Hamas a accepté que certains des détenus arabes susceptibles d'être relâchés prennent le chemin de l'exil, mais en insistant pour que ce soit vers un pays de leur choix.