Le concept est simple : écrire, tourner et monter un court métrage en 48 heures. Cela s'appelle «The 48 Hours Film Project» et cela se passera du 19 au 21 septembre Le concept débarque, en fait, des Etats-Unis. Son créateur porte le nom de Mark Ruppert et c'est désormais un label mondial et une marque déposée qui a fait ses preuves et attire de plus en plus de producteurs et d'étudiants en cinéma dans le monde, autour d'une figure imposée. Il existe dans 146 pays du monde. La Tunisie est le 147e qui signe cette franchise. C'est aussi l'une des plus grandes compétitions internationales du court métrage (réalisé selon cette formule, bien entendu), une sorte de marathon qui réunit dans le monde quelque 60.000 participants. En fait, les équipes sélectionnées disposent seulement de deux jours pour écrire, tourner, monter et remettre un film de 4 à 7 minutes. Mais l'originalité de cette compétition, c'est que ces films se font selon une figure imposée. Lors du tirage au sort du premier jour, les candidats peuvent tomber sur une comédie, un film musical, un road-movie, un film de science-fiction ou un thriller. Cependant, il n'y a pas que le genre qui est imposé : il y a aussi un objet qui doit figurer dans le film, ainsi qu'une ligne de dialogue... Entendons par là une phrase clé autour de laquelle le scénario doit être écrit. Le film primé aura la chance de participer au festival «mère» qui se déroule chaque année aux Etats-Unis et qui rassemble les meilleurs films des 147 pays. Ce concept de festival est une première en Tunisie. L'idée est celle d'un jeune réalisateur de Artworks productions, Akram Moncer : «J'ai apprécié ce concept quand je l'ai vu dans d'autres pays comme Paris ou Amsterdam, dit-il. Le fait de travailler sur une figure imposée permettra à nos jeunes cinéastes d'explorer d'autres univers et de ne pas se contenter de travailler sur un seul genre et de raconter finalement des histoires qui se ressemblent. Mais ce n'est qu'un seul aspect des choses : il y a aussi le fait d'apprendre à travailler vite et bien sur un film. Réaliser un court en 48 heures, ça nécessite vraiment beaucoup d'intelligence et de talent. Ce talent existe chez nous : il reste à le cultiver. C'est aussi un concept qui permettra à des courts tunisiens d'être projetés aux Etats-Unis à travers ce festival, qui est très suivi sur les terres de l'oncle Sam. On s'attend donc à une explosion de créativité de la part de ceux qui vont participer a cette expérience». Comme le « 48 hours film project» est une marque déposée, l'organisateur tunisien a bien entendu payé des droits pour que ce concept soit importé chez nous. Mais, côté financement, les sources sont toujours locales. C'est-à-dire que l'organisateur est chargé de trouver des sponsors locaux pour lancer ce festival. Pour l'heure, il y travaille d'arrache-pied et les inscriptions sont ouvertes à tous depuis une semaine.