Une rencontre-débat autour du court-métrage sur le thème «Diffusion à la télévision, ventes internationales et marchés» se tiendra le 17 décembre de 10h00 à 15h00, à la maison de la culture Ibn-Rachiq. Cette manifestation organisée par le ministère de la Culture et l'Institut français de coopération (IFC) sera animée par Christophe Taudière, responsable du Pôle Court-métrage France Télévisions, Aurélie Chesné, Conseillère de programme Pôle court-métrage France Télévisions, Florence Keller, responsable ventes internationales Agence du court-métrage, Alice Kharoubi, responsable Short Film Corner (Marché du film du festival de Cannes) et Sadok Bouabène, Directeur d'El Watania 2. Cette action permettra d'orienter et d'informer les jeunes cinéastes sur les pôles, espaces et structures à même de contribuer à la diffusion du court-métrage tous azimuts que ce soit dans les salles, les festivals ou sur les chaînes de télévision. Si sous nos cieux les télévisions représentent un espace de diffusion qui n'a pas encore été utilisé à plein rendement, faute de politique dûment tracée par l'Etablissement de la télévision tunisienne (ETT) pour promouvoir le court métrage en particulier et le cinéma en général. En France, en revanche, toute une politique de promotion de la diffusion du court-métrage a été mise en place par France Télévisions à travers la programmation régulière sur France 2 et France 3 de films du genre. Mais ce n'est pas tout pour mieux diffuser le genre; des espaces et structures tels le Short Film Corner ou l'Agence du court-métrage ont vu le jour depuis plusieurs années. Leur objectif : promouvoir la diffusion de ces films, par conséquent, leur production, ainsi que la création et la révélation de talents. Un coup de projecteurs sur ces structures et pôles d'action. Le Short Film Corner est cet indispensable rendez-vous autour du court-métrage, car depuis 2004, producteurs et réalisateurs de courts- métrages choisissent cet espace pour présenter leurs films, concrétiser des rencontres et engager des actions déterminantes pour leur carrière future. Il faut dire que tout un programme est concocté, entre ateliers et conférences, rencontres, autour de thématiques stratégiques. Cela, sans compter que cet espace on line permet aux jeunes réalisateurs et producteurs d'optimiser leur réseau de relations avec les principaux acteurs de l'industrie : institutions, organismes d'aide, représentants internationaux les plus dynamiques de l'industrie du cinéma. Les films sont disponibles en libres accès pour l'ensemble des professionnels présents au festival de Cannes, réalisateurs, agents, producteurs, distributeurs, programmateurs et acheteurs dont ils peuvent attirer l'attention. En outre, participer au Short Film Corner permet d'augmenter les chances des réalisateurs de voir leurs films sélectionnés dans les festivals internationaux et de révéler, ainsi, des talents à de potentiels partenaires et diffuseurs. L'Agence du court-métrage est une association créée par un groupe de professionnels du cinéma (auteurs, réalisateurs, producteurs et distributeurs) dans le but de promouvoir et de favoriser la diffusion du genre en France, elle permet, donc, depuis 20 ans, de faire le lien entre ceux qui font ces films et ceux qui les montrent. Avec le soutien du CNC (Centre cinématographique du cinéma) français, l'Agence développe une action en faveur du film court, de ses auteurs, de ses producteurs, des salles de cinéma et du public. La mise en place d'une centralisation des copies, d'un service de programmation et d'un centre de documentation a favorisé l'émergence d'un réseau de diffusion soucieux de présenter aux différents publics des œuvres dans les meilleures conditions possibles. Aujourd'hui, grâce au concours des exploitants et du tissu associatif, le court-métrage existe réellement dans les salles. La diffusion peut se faire sous diverses formes : festivals, avant-programme, programme complet ou manifestation ponctuelle. L'Agence diffuse des films, certes, mais n'est pas un distributeur au sens classique du terme. L'Agence a développé également une politique de soutien à l'émergence de talents, ainsi qu'une politique de structuration d'un secteur professionnel grâce à des financements dédiés aux courts-métrages directement liés à l'exploitation, à la documentation et à la production et création. D'où la place importante qu'occupe l'Agence du court-métrage dans le paysage cinématographique français. Le Pôle du court-métrage qui regroupe les émissions «Libre Court» et «Histoires Courtes» décerne, depuis 2009 le prix France Télévisions du court-métrage à un film choisi par un jury composé de professionnels du cinéma. Le prix est de 5.000 euros (10.000 dinars) et bénéficie de l'engagement de France Télévisions sous forme d'un préachat pour un prochain film. «Histoires Courtes», c'est le reflet éclectique de la création contemporaine du court-métrage francophone, en fictions, essais et animations. C'est aussi un accompagnement sous forme de préachats (achats sur scénario avant tournage) d'une cinquantaine par an sur une soixantaine d'achats au total. C'est également une présence active dans tous les grands festivals de courts-métrages français. C'est, enfin, plus de trente heures de programmes par an consacrées aux courts-métrages, tous les dimanches soir en troisième partie de soirée sur France 2. «Libres Courts» promeut la diffusion du court-métrage sur France 3 dans la grande soirée cinéma le jeudi soir après les deux longs métrages, 41 jeudis dans l'année avec plus de 160 courts métrages diffusés, provenant de 34 pays de tous les continents. La programmation est ainsi qualifiée par les initiateurs de Libres-Courts: «Une programmation qui aime détourner les genres, dénicher de nouveaux points de vue et quidans la fiction, le court documentaire et l'animation, veut donner sa chance à des jeunes cinéastes qui nous racontent des tranches de vie avec un autre regard, celui du court incisif et de l'instant qui nous surprend». L'année 2011-2012 est aussi, selon les responsables de ce programme, «l'occasion de découvrir et de mettre en lumière des films arabes entre tunisiens, algériens, marocains, égyptiens et autres. Autant de points de vue de ces jeunes cinéastes qui racontent leur pays, de la révolution en marche, de la question des frontières, ainsi que de la place de la femme. De découvrir aussi des cinéastes visionnaires et en avance sur leur temps, parce que l'art en général doit transmettre des valeurs fortes». Dans le cadre de sa politique d'aide, France 3 propose de l'achat et du préachat. Trois actions, trois formes d'aide aux courts- métrages sur lesquelles la rencontre-débat va se pencher pour mieux en comprendre les tenants et aboutissants et fonctionnement pour encore et toujours venir en aide à nos jeunes cinéastes dont certainement de futurs talents.