Les olympiques vont avoir un été studieux. Le chemin de Rio de Janeiro est bien long Il n'y a pas que la sélection nationale «A». Celle olympique prépare elle aussi les échéances et les défis qui culminent avec les Jeux olympiques Rio-2016. «Le Brésil, dans deux ans, constitue l'objectif suprême de tout le processus en cours, rappelle le sélectionneur Nizar Khanfir. Fin février 2015, nous allons engager les deux tours éliminatoires du premier championnat d'Afrique U23 prévu du 5 au 19 décembre 2015 au Congo. Nous serons de la sorte exemptés du tour préliminaire. Cette CAN des moins de 23 ans sera qualificative pour les Jeux olympiques de Rio. Les joueurs natifs de 1992-1994 sont concernés par cette tranche d'âge», précise le patron de cette équipe «qui doit être l'antichambre de la sélection première, là où elle peut puiser ses forces vives et trouver la relève», ajoute-t-il. Trois niveaux sont établis : le premier verra les nations concernées entrer dès le tour préliminaire (aller le 26 avril, retour le 10 mai 2015). Le deuxième niveau, qui concerne la Tunisie, verra les pays concernés concourir au deuxième tour (aller le 24 mai, retour le 31 mai). Enfin, le troisième niveau autorisera les sélections concernées à ne disputer que le 2e tour éliminatoire (aller le 19 juillet, retour le 2 août 2015). Vingt-sept nations seront au départ des éliminatoires, huit pays à l'arrivée (sept qualifiés, plus le Congo, pays organisateur). Les trois ou quatre premiers pays au championnat d'Afrique U23 (Congo, du 5 au 19 décembre 2015) iront aux Jeux olympiques de Rio. Pourtant, l'exercice n'est guère aisé, d'autant qu'il faut jouer aux funambules au moment d'établir le programme de préparation et plus généralement la feuille de route du team olympique: «Nous devons profiter au maximum de chaque trêve de la compétition nationale pour mettre sur pied un rassemblement sanctionné, si possible, par un match amical, souligne Khanfir. Il faudra, également, tenir compte des habituelles migrations des joueurs aux mercatos d'été et d'hiver et assurer le suivi de ces changements de trajectoire touchant nos internationaux. Compenser par les vertus collectives La sélection U23 profitera de la trêve estivale pour se déplacer à Doha et donner la réplique à son homologue qatarie les 20 et 23 juillet prochain. Par la suite, c'est le tournoi du Comité national olympique tunisien (Cnot) qui verra invitées des nations africaines, en attendant confirmation. Il faudra mettre en place un programme de travail cohérent pour booster un effectif qui en a besoin. «La cuvée actuelle est moyenne, estime Nizar Khanfir. Le niveau technique intrinsèque a énormément baissé. D'ailleurs, le phénomène est universel. Partout, on cherche à compenser un tel déficit par la force du groupe, par les vertus collectives. Un grand chantier nous attend au vrai». «Deux jolis fleurons» Nizar Khanfir, assistant du sélectionneur de l'équipe «A», George Leekens, se félicite des débuts du Belge, fin mai et début juin face à la Corée du Sud (victoire 1-0) et la Belgique (défaite 0-1). «Cette entrée en matière a été bénéfique, juge-t-il. Elle aura permis de consolider l'assise défensive et de révéler deux jolis fleurons, Hamza Mathlouthi et Bilel Mohsni, dont la première apparition est, de l'avis général, positive. Sur un plan personnel, ma collaboration avec un technicien aussi expérimenté que Leekens valorise le cadre technique national et apporte la démonstration que les entraîneurs tunisiens peuvent, eux aussi, bien travailler et réussir», martèle-t-il. Lorsque nous lui faisons remarquer que sa situation dans le staff de la sélection nationale A ressemble au provisoire qui dure, Nizar Khanfir se fend d'une réplique malicieuse: «C'est à l'image du pays où tout est provisoire. Pourquoi voudriez-vous qu'il en soit autrement en sélection?», glisse-t-il en guise de boutade.