Mine de rien, le manège des entraîneurs ne fait que commencer Prenons les quatre grands clubs: un est à la recherche d'un nouvel entraîneur; le deuxième devrait justifier les rumeurs du changement; un troisième est suspendu au bon vouloir de celui en place alors que le dernier n'est pas du tout sûr de garder le sien, les tout prochains résultats étant décisifs dans son maintien ou son départ. Le sujet est d'autant plus important et d'actualité qu'il concerne nos quatre grands clubs. Pour des raisons différentes, parfois objectives et parfois moins, ils vont changer d'entraîneur ou alors seront appelés à le faire. Examinons plus en détails l'état des lieux en commençant par les deux lauréats de la saison qui s'achève: Espérance Sportive de Tunis et Etoile Sportive du Sahel. EST Maâloul, Kanzari, Desabre, Krol, Desabre... Comment expliquer l'arrivée tant voulue de Krol et son départ en catastrophe? Les résultats bien sûr. Pas tant sur le plan local où il a tout de même aidé l'Espérance à reprendre son sacre de champion, mais en Ligue des champions avec les deux défaites consécutives face à Sétif et Ahly Benghazi. Dégagé sans hésitation, Krol a «justifié» cela par les limites de l'effectif et a tenu à préciser qu'il a longuement (et pas une fois) discuté avec le président. Mais ce n'est pas tout : le conflit larvé entre le Hollandais et Desabre n'a pas arrangé les choses, d'autant que deux tendances ont vu le jour avec des pro-Krol et des pro-Desabre. Le second a fini par avoir gain de cause. Mais le problème essentiel n'est pas là. Il est ailleurs et de fond. Venu pour être le directeur technique des jeunes, (en remplacement de Larbi Zouaoui) puis intronisé manager général du club, Desabre a parfaitement manœuvré pour se retrouver à deux reprises à la tête de l'équipe seniors. Ailleurs, un directeur technique des jeunes reste un directeur des jeunes et un manager général manager général. Toute autre chose fausse la donne et c'est ce qui se passe actuellement à l'Espérance. Nous sommes d'autant plus convaincus de cela que nous savons pertinemment, qu'en cas de non-qualification, pour la demi-finale de la Champions League (26 juillet CSS-EST, 9 août ESSétif-EST et EST-Al Ahly le 23 août), Desabre ne restera pas. Entre-temps, il aura modelé l'équipe et recruté à sa guise. Et plus cette situation durera jusqu'à la toute dernière rencontre en cette phase de groupe C, soit le 23 août, plus elle sera compliquée à gérer pour l'Espérance. Etoile Sportive du Sahel Lemerre ou l'art de devenir incontournable; Lemerre ou l'art de se faire désirer; Lemerre ou l'art de faire monter les enchères; Lemerre ou l'art de mettre l'Etoile et ses dirigeants dans l'embarras; Lemerre ou l'art de cracher dans la soupe. De vous à nous? Si on nous proposait du boulot à l'Etoile et à Sousse, on y viendra à pied. Même pour faire le garde-matériel. Roger, lui, n'en finit pas d'inventer des trucs pour reporter sa décision de renouveler ou pas. Un petit mot à Ridha Charfeddine, Houcine Jenayah et Zied Jaziri : organisez-lui une petite réception, remerciez-le pour services rendus et prenez quelqu'un d'autre. Car, s'il devait rester, il refera exactement la même chose la saison prochaine! Club Sportif sfaxien Franchement, Daou ne méritait pas cela. Avec un effectif réduit (même si le onze titulaire est de qualité), le lourd héritage de Krol et la succession folle des échéances, Daou a fait du bon travail. Dans le sérieux et dans l'humilité. Pourtant, l'homme a été attaqué de toutes parts et on a mis en doute ses qualités de technicien. Quand le CSS disputait des matches de Champions League, on parlait de sa succession; quand l'Etoile jouait la demi-finale puis la finale de la coupe, on parlait de sa succession. Cela vous fait mal pour lui car il ne le mérite franchement pas. Qu'il reste ou pas au CSS, même si la seconde éventualité est la plus probable. Et il ne restera pas puisque Troussier débarque. Club Africain Mondher Kebaïer s'est vu offrir une chance unique par le club de Bab Jédid. Pour une raison ou une autre, il n'a pas su la saisir. Aujourd'hui, on lui cherche un remplaçant, le énième entraîneur qui va débarquer au Club Africain. Qui n'aura d'autre choix que de gagner pour cause d'ultérieurs investissements importants et parce que Slim Riahi ne peut plus offrir aux supporters que des promesses et au club que de l'argent! Franchement, nous n'aimerions pas être à la place du nouvel entraîneur et de... Slim Riahi!