Le Portugal ne figure ni parmi les dix premiers clients de la Tunisie ni parmi ses dix premiers fournisseurs Lors de la rencontre de partenariat organisée lundi 30 juin, au siège de l'Utica, par le Conseil d'affaires Tunisie-Portugal, le p.-d.g. du Cepex, M. Abdellatif Hmam, a présenté l'état des lieux et les perspectives de la coopération commerciale entre les deux pays. Il a rappelé, à cette occasion, qu'en 2013 le commerce extérieur de la Tunisie a mobilisé 86,6% du PIB, la part de l'export dans le PIB a été de 35,7% et le nombre d'exportateurs a été de 6.400. Il a, en outre, souligné que ce sont les IME qui représentent, avec 37,42%, la plus grande part du commerce extérieur tunisien suivies du textile-habillement (18,82%), l'énergie et lubrifiants (15,20%), l'agriculture et les industries agroalimentaires (9,89%), les industries manufacturières (9,03%), le secteur des mines, phosphates et dérivés (5,99%) et le secteur du cuir et chaussures (3,66%). Par ailleurs, il a précisé qu'en 2013, les principaux clients de la Tunisie ont été la France (26,37%), l'Italie (18,47%), l'Allemagne (8,99%), la Libye (5,09%), l'Espagne (4,71%), la Suisse (3,98%)... Au cours de cette même année, ses principaux fournisseurs ont été la France (18,35%), l'Italie ( 15,84%), l'Allemagne (7,38%), la Chine ( 6,08%), la Russie (5,55%). Toutefois, relève-t-il, le Portugal ne figure ni parmi les dix premiers clients de la Tunisie ni parmi ses dix premiers fournisseurs. Fait qui montre que les relations économiques entre les deux pays restent modestes. Ainsi, et au cours de l'année 2013, les exportations tunisiennes vers le Portugal ont été de l'ordre de 119,8 millions de dinars et les importations du Portugal ont été de 316,9MD, une tendance qui se poursuit au cours du premier trimestre 2014 avec 77,8MD pour l'import et 22,5MD pour l'export. Le Portugal se positionne comme le 21e client de la Tunisie et son 26e fournisseur, alors que la Tunisie est le 32e client du Portugal et son 72e fournisseur. Les principaux produits tunisiens exportées vers le Portugal se rapportent aux secteurs IME, textile-habillement, industrie, agroalimentaire et agriculture. Les importations tunisiennes du Portugal sont principalement des produits textile-habillement ( 45,4%), industries manufacturières (34,5%) et industries mécaniques et électriques ( 19,5%). A. Hmam relève, en outre, que certains créneaux porteurs devraient être développés et cite, entre autres, les pièces de rechange automobiles, les fils et câbles, les circuits imprimés, les appareils électriques d'allumage ou de protection des circuits électriques, les vêtements de travail et les chaussures de sécurité, la lingerie, le linge de table, l'huile d'olive vierge et les dattes, les plantes aromatiques médicinales, les produits pharmaceutiques, les TIC, les produits de l'artisanat, le tourisme. Pour ce qui est des perspectives de coopération entre les deux pays, il pense qu'il est important de renforcer la coopération institutionnelle entre les structures professionnelles, de dynamiser la convention entre le Cepex et l'Agence portugaise pour le commerce et l'investissement (Aicep) signée en mars 2007. Il invite, par ailleurs, à multiplier les missions sectorielles d'hommes d'affaires et les journées d'information économiques et commerciales, et à intensifier l'action de promotion économique et commerciale sur les deux pays à travers les participations respectives aux foires et salons. Initier des actions promotionnelles régionales dans la perspective de rapprocher davantage les milieux d'affaires des deux pays, inciter les opérateurs économiques à s'implanter dans les deux pays et le développement d'opérations triangulaires sur les pays limitrophes, comme l'Algérie et la Libye et les pays d'Afrique subsaharienne sont d'autres actions qui devraient, selon lui, permettre d'asseoir un partenariat gagnant, gagnant entre les deux pays. Hichem Elloumi, vice-président de l'Utica et co-président du conseil d'affaires tuniso-portugais, a, lui aussi, attiré l'attention sur le fait que le partenariat économique et commercial entre les deux pays demeure en deçà des attentes et des potentialités, invitant, à ce propos, les participants à se mobiliser davantage pour optimiser et renforcer un partenariat qui ne peut être que fructueux.