Une charte de gestion des déchets à Djerba et Zarzis a été signée récemment par les différentes parties intervenantes qui se sont engagées à exploiter exclusivement les décharges contrôlées de Djerba et de Zarzis Les conditions de la situation environnementale à Djerba —suite à l'arrêt d'activité de la décharge contrôlée de Guellala— sont précaires. Même si le chef du gouvernement a donné ses ordres pour ouvrir toutes les décharges, la fermeture de la décharge en question, même pour quelques jours, a causé la pollution de plusieurs zones de l'île de rêve très fréquentée par les touristes qui ont la désagréable surprise de voir chaque jour des déchets éparpillés un peu partout. Des décharges anarchiques ont même été improvisées —en contradiction avec les lois et la réglementation environnementale et sanitaire en vigueur— pour contenir ces déchets aux odeurs nauséabondes. Une telle situation a eu des impacts négatifs sur les activités touristiques et, partant, sur toute l'économie de la région. Heureusement, que la prise de conscience des parties intervenantes dans le domaine environnemental —dont la société civile, l'administration, les communes et les habitants— a permis d'agir vite en vue de circonscrire ce phénomène de pollution galopante. L'objectif étant de se débarasser d'une façon optimale des déchets dans l'île de Djerba et à Zarzis sur le moyen et le long terme et atteindre le niveau de «zéro déchets». Suivi régulier de la situation En effet, ces parties actives dans le domaine de l'environnement se sont mises d'accord après avoir discuté des solutions possibles pour mettre un terme à la propagation des déchets dans le cadre d'une charte signée. Ainsi, il a été convenu d'exploiter dans un délai de 15 jours de la date de signature de la charte la décharge contrôlée de Guellala. Parallèlement, une partie des déchets sera dirigée vers la décharge contrôlée de Bouhamed. Aucune partie ne doit perturber les activités de cette structure d'intérêt général. De son côté, l'Agence nationale de gestion des déchets (Anged) s'engage à exploiter de façon optimale les deux décharges conformément aux normes en vigueur et à assurer le suivi périodique des impacts environnementaux des structures. L'agence publiera des rapports concernant la situation environnementale suite à ce contrôle. Mieux encore, l'administration prendra les dispositions nécessaires relatives aux dommages qui auraient été causés suite à l'exploitation, par le passé, de la décharge contrôlée de Guellala, et ce, conformément à la loi. L'Etat et les collectivités locales dans la région vont élaborer un programme régional visant à réduire les quantités des déchets tout en consacrant des décharges contrôlées pour déposer le reste des quantités des ordures après avoir effectué la valorisation d'une partie sur la base de la loi numéro 41-96 de 1996. Toutes les parties prenantes s'engagent à adhérer à ce programme. Les signataires s'engagent aussi à arrêter définitivement l'orientation des déchets aux espaces anarchiques en se limitant exclusivement aux deux décharges de Guellala et de Bouhamed. Le Conseil régional intégrera les priorités de développement dans les zones de Guellala et Bouhamed dans le programme d'investissement de la région. Evidemment, les parties signataires —qui sont les repésentants des ministère de l'Intérieur, de l'Equipement, de l'Aménagement du Territoire et du Développement durable, le gouverneur de Médenine, les membres du Conseil régional dans le gouvernorat de Médenine, les présidents des délégations spéciales des communes d'Agim, de Houmet Souk, de Midoune, de Zarzis, les représentants des habitants de Guellala, de El Ghrabet à Bouhamed— s'engagent à appliquer le contenu de la charte en assurant la coordination entre elles. Les parties signataires sont aussi les représentants de la Fédération régionale de l'hôtellerie à Djerba Zarzis, la Fédération régionale des agences de voyage à Djerba-Zarzis, le bureau régional de l'Ugtt, les bureaux locaux de l'Utica et de l'Utap à Djerba. Des associations à Djerba et Zarzis ainsi que la ligue tunisienne des Droits de l'homme dans la région ont également signé ce document important.