Ne vous fiez pas trop aux apparences, CSS-EST est beaucoup plus important qu'il n'y paraît... En cette intersaison, il n'y en a eu que pour le Club Africain. Et pour cause. Période par excellence des mouvements de joueurs, le Club de Bab Jedid a fait de l'ombre à tout le monde, même si le terrain est seul révélateur des potentialités des uns et des autres. Car, dans les faits, le Club Africain n'est pas celui qui intéresse le plus en cette avant-saison. Quatrième de la précédente, il joue pour des prunes. Du moins, à l'échelle africaine où Espérance, Club Sfaxien et Etoile tiennent la vedette. Pour une fois, le club de Bab Souika a été sage. Un peu trop au goût de ses supporters, qui voient d'un mauvais œil la montée en puissance de leurs frères ennemis de Bab Jedid. Ceci d'autant que l'Espérance joue une partie de sa saison en Champions League africaine et que le moindre faux pas risque de lui coûter très cher. Il faut dire que le souci premier de l'Espérance était de décrasser l'effectif avec des joueurs fatigués, au bout du rouleau, d'autres gagnés par la prétention et d'autres qui ne servent plus à rien. Opération pas totalement réussie à notre humble avis car, des bons à rien, il y en a encore dans l'effectif de l'Espérance. Sur le plan des recrutements, rien de vraiment spectaculaire, ce qui chagrine un peu les supporters et pose bien des interrogations. A moins que Desabre n'ait privilégié le groupe, l'équipe et le collectif aux dépens des noms et du bling bling habituels. Dans tous les cas, Hamdi Meddeb donne l'impression de ne plus vouloir faire des folies et casser sa tire-lire. Avec les résultats qu'on sait, essentiellement en Champions League. Mais le risque, c'est que l'Espérance n'atteint pas ses objectifs, chambarde tout et soit contrainte de redescendre sur le mercato. Celui de l'hiver. Scénario-catastrophe auquel aucun Espérantiste ne veut penser mais, en football, tout est possible. Toujours est-il que l'Espérance joue très gros en cette Champions League et que tout indique que ce sera une saison-charnière qui pourrait changer bien des choses au club. CSS : besoin de sérénité Le Club Sfaxien a réussi l'essentiel en cette intersaison : garder ses joueurs les plus importants. C'est ainsi que Ben Youssef, Ferjani Sassi, N'dong, Moncer, Khénissi, Ali Maâloul et Youssofa sont encore là et ce n'était guère évident au départ quand on sait les sollicitations dont ils ont été l'objet depuis un bon bout de temps. Ceci explique-t-il cela, toujours est-il que la campagne de recrutements n'a pas été à la hauteur des espoirs d'une bonne frange des supporters. Qui n'ont pas manqué de le faire savoir, mais qui ne peuvent ignorer la situation financière très délicate de leur club depuis déjà quelques saisons. Un Club Sfaxien qui fait des acrobaties pour ne pas alourdir ultérieurement une dette alarmante, tout en gérant un quotidien très coûteux (garder un joueur et lui faire prolonger le contrat est aussi coûteux qu'un recrutement). Un Club Sfaxien au meilleur classement que l'Espérance en Champions League, mais qui risque gros à son tour en cas de défaite ou même de match nul. En effet, seule une victoire peut apaiser l'ambiance et permettre à Troussier et au comité directeur de reprendre les choses en mains. Confrontation à enjeux donc mais aussi à risques pour le Club Sfaxien et l'Espérance demain au Mhiri, dans un groupe où le classement est très serré. 5 points pour Sétif (avec ce soir Ahly Benghazi-Sétif); 4 pour le CSS et Ahly Benghazi et 3 pour l'Espérance).