Malgré toute leur bonne volonté, les «Sang et Or» n'ont pas réussi à s'imposer à Sétif Stade-8 Mai 1945 de Sétif. Public nombreux. Arbitrage de l'Ivoirien Desiré Noumandiez. ES Sétif et EST font match nul : 2-2. (1-1 à la mi-temps). Buts de Akaïchi (7' et 72') pour l'EST et Djahnit (28' S.p, 51'). ESS : Belhani, Demmou, Arroussi, Boukria, Lagraâ, Megatli, Djahnit, Zerrara, Belameiri (Rait, 90'+5'), Ziaya (Benyettou 82') et Younès (Lamri 76') EST : Ben Chérifia, Nefzi, Dhaouadi, Yaâkoubi, Abdi, Coulibaly, Afful, Darragi (Gharsallaoui 60'), Jouini (N'djeng 71'), Mhirsi (Jerbi 85') et Akaïchi. L'échec était annoncé. C'est bel et bien une réalité pour Desabre et ses joueurs. Incapables de conserver leur avantage au score, avant-hier soir sur la pelouse du stade de 8-Mai 1945, les «Sang et Or» n'iront pas en demi-finale de la Ligue des champions. A Sétif, le groupe actuel a étalé ses limites, malgré les renforts de l'hiver et de l'intersaison. Pourtant, les débuts en fanfare ont laissé entretenir l'espoir de voir l'Espérance renaître de ses cendres. Un joli but à la 7', signé Ahmed Akaïchi. Reprenant une déviation de la tête de Yaâkoubi sur une longue touche de Abdi, Akaïchi termine le travail d'un tir imparable qui a laissé le portier algérien sans réaction. A partir de ce moment, on s'attendait à ce que les défenseurs, Yaâkoubi, Dhaouadi, Abdi, Nefzi et Coulibaly doublent leur garde afin de calmer les ardeurs de l'équipe hôte. Mais voilà que Coulibaly commet une erreur de débutant, offrant un penalty à l'adversaire. Certes, l'Ivoirien a commis une faute anodine à la limite des 16 mètres, mais l'arbitre a décidé de siffler un penalty au profit de l'adversaire. Les Algériens ne pouvaient refuser un si précieux présent. Seuls Akaïchi et Afful... Malgré quïlques ratages à cause de ses frappes à l'aveuglette dans les derniers mètres, Ahmed Akaïchi, auteur des deux buts espérantistes, a été le meilleur joueur. Par ailleurs, c'est lui qui a permis à son équipe de revenir de loin dans le match. Les Algériens ayant doublé la mise. La tâche était désormais plus difficile pour les «Sang et Or», appelés à gagner avec un avantage de deux buts. Le deuxième but de Akaïchi a été marqué dans un bon timing (72'). Mais celui-ci et Afful ne pouvaient pas mettre à eux seuls la défense algérienne à genoux. Mhirsi, régulier ces derniers temps, a été paradoxalement l'ombre de lui-même, alors que Darragi était obligé de reculer d'un cran pour apporter son concours aux défenseurs. Un axe flottant Samedi, les deux renforts de l'été dans le compartiment défensif, ont constitué le maillon faible. L'axe a été flottant, ce qui a été à l'origine du deuxième but. Un mauvais placement de Dhaouadi et Yaâkoubi, et Coulibaly pris de vitesse : la route était dégagée devant Djahnit pour doubler la mise (51'). Si l'Espérance n'a pas réussi à s'imposer à Sétif, ce n'est une surprise. Les premiers recrutements n'ont pas été réussis, Moussa Marega et Fousseiny Coulibaly ne sont pas à la hauteur de l'Espérance. Le premier n'a pas suffisamment convaincu pour être ajouté à la liste africaine, alors qu'on reproche au second son jeu exagérément agressif au point de commettre de nombreuses fautes. Le penalty qu'il a causé à Sétif a constitué le tournant du match. Avant même le mercato hivernal, les observateurs les plus avertis s'accordent à dire qu'avec l'effectif dont elle dispose, l'Espérance ne peut pas aller loin en Ligue des champions. Mais, ni en décembre ni en juillet, Sébastien Desabre, à qui on a confié le dossier des recrutements, n'a su ramener les joueurs qu'il fallait. Aminou Bouba, qu'il a ramené en janvier n'a-t-il pas été cédé au CS Constantine ? Quant à Yaacoubi, il ne s'est pas montré si solide à Sétif. Bref, la grande lessive s'impose aujourd'hui dans un effectif incapable de s'imposer devant une Entente de Sétif chambardée (12 joueurs ont débarqué en juillet). Il est temps de passer l'éponge au Parc B et prendre le temps de construire dès maintenant en prévision de la prochaine édition de la Ligue des champions. Lemerre ou un autre technicien doit débarquer ces jours-ci et non pas dans trois mois.